Désileuse automotrice en CUMA

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La distribution des fourrages et l'alimentation des bovins sont déléguées à une CUMA équipée d'une désileuse automotrice conduite par un chauffeur.

Pourquoi choisir cette solution ?

Réduit la charge de travail d’astreinte > On gagne entre 45 mn et 1 h 30 par jour.

Du matériel performant > L’investissement dans le matériel de distribution est allégé pour l’exploitation.

Sécurité en cas d’arrêt ou de vacances > Le désilage est fait, un associé peut être plus facilement remplacé en cas d’arrêt ou de vacances.

Améliorer la qualité de la ration > La mélangeuse permet d’introduire de nouveaux aliments.

► A télécharger :Désileuse automotrice en CUMA

L’essentiel à savoir

Bien s’organiser pour que la désileuse passe le moins de temps possible sur l’exploitation

Prévoir des silos et des bâtiments bien aménagés pour faciliter le travail de la désileuse automotrice. Cela représente entre 5 à 15 mn/jour pour la personne qui prépare tout avant l’arrivée de la machine.

Prévoir un circuit pour la désileuse dans la ferme

La machine ne doit pas faire demi-tour. Ainsi pour 85 VL, le désilage et la distribution se font en 10 minutes.

Indiquer sur un panneau les rations

Le nombre de rations est indiqué pour chaque jour de la semaine en fonction du nombre d’animaux et l’ingestion des vaches. Les rations sont enregistrées dans la machine. Grâce à la pesée et au mélange, chaque ingrédient est calibré par rapport au besoin. La ration peut varier et elle est plus précise.

Pas de distribution le dimanche

La ration est distribuée à 130 % le vendredi et à 170 % le samedi.

Raisonner le temps gagné et le coût sur l’année

Même si l’éleveur ne désile pas l’été, il faut ramener le coût sur l’année et le temps que l’on gagne sur la distribution l’hiver.

Faire confiance au chauffeur

Garder une bonne communication avec le chauffeur.

Une bonne densité laitière au km (100 000 litres/km)

Pour optimiser les coûts et le temps passé sur la route.

Une bonne cohésion du groupe de désilage

Avant la mise en place de ce système, il faut clarifier les objectifs des adhérents, établir un règlement intérieur. Nous organisons 2 réunions par an.

Combien ça coûte ?

Mise de départ :

La machine a coûté : 140 000 €

Capital social au départ : 15 000 € (environ 10 % de l’investissement)

Parts sociales de chaque membre calculées en fonction du litrage de lait produit (3,40 €/1 000 l) et du nombre de taurillons (2000 l de lait/taurillon)

Coût de revient :

Mode de facturation : 60 % au quota soit 8,70 €/1 000 l et 40 % au temps passé soit 0,50 €/mn.

Entre 13 et 15 €/1 000 l de lait (fuel et main-d’œuvre compris) pour une distribution pendant 300 jours/an en moyenne.

 

L'expérience de Pascal Lecaudey
et Didier Blanchet

 

Nous sommes 10 exploitations adhérentes à la CUMA désilage, pour 12 sites de désilage. Concernant notre exploitation, la désileuse distribue sur deux sites ; l’un où se trouvent les vaches laitières toute l’année et l’autre, les animaux d’élevage l’hiver.

Personnellement, plusieurs facteurs m’ont aidé à me décider. Le matériel se faisait vieillissant et il fallait penser à le renouveler. De plus, ce système nous permet de passer plus de temps avec les animaux et de nous libérer du temps par rapport à l’astreinte du désilage (45 mn/jour et 1 h 30 le dimanche). Nous avons aussi une machine plus performante.

Notre CUMA désilage est équipée d’une automotrice qui parcourt un circuit de 29 km l’hiver. Elle assure l’alimentation de l'ensemble des élevages adhérents, qui totalisent une production de 4 500 000 l de lait. Le circuit de la machine est fait sous la forme d’une boucle pour que celle-ci passe à horaires réguliers et loge toujours au même endroit.

Nous avons embauché un salarié à temps complet. L’hiver, son temps consacré au désilage équivaut à 80 % d’un temps plein. Les 20 % restants, le salarié est mis à disposition des adhérents en complément de main-d’œuvre. Le samedi, il distribue également l’après-midi pour éviter de revenir le dimanche. Cette nouvelle habitude a été finalement bien acceptée par tous les adhérents ; il n’y a pas de problème chez les animaux. Pour compenser, la ration est distribuée à 130 % le vendredi et à 170 % le samedi. L’été, le temps de tournée est réduit car certaines exploitations désilent moins.

L'exploitation agricole

Pascal Lecaudey (et Didier Blanchet), agriculteurs à Contrières (50)

2 UTH (GAEC 2 associés)

SAU : 130 ha dont
     45 ha de prairie permanente,
     30 ha de prairie temporaire,
     23 ha de céréales
     32 ha de maïs

630 000 L de lait de référence laitière | 20 boeufs sortis par an | Exploitation sur deux sites distants de 5 km.

Son conseil

Je conseille d’avoir un groupe avec une bonne densité laitière au km (100 000 L/km) ce qui permet ainsi d’optimiser les coûts et le temps passé sur la route.

Avant la mise en place de ce système il faut :

  • Etablir un règlement intérieur.
  • Eviter toutes les contraintes pour que les chauffeurs ne perdent pas de temps.
  • Savoir faire confiance et garder une bonne relation avec le chauffeur.

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