Solaire
Principe de fonctionnement
L'énergie solaire photovoltaïque consiste à convertir le rayonnement lumineux en électricité au moyen :
- de panneaux capteurs pouvant être installés en toiture.
- d'onduleurs produisant du courant alternatif pouvant être injecté dans le réseau.
On produit ainsi une énergie renouvelable dont la source, le soleil, est inépuisable. Son potentiel est peu variable en moyenne inter-annuelle.
Si l'ensoleillement varie au cours de l'année, il est prévisible et intégrable dans les simulations.
Par ailleurs, les réseaux électriques modernes sont adaptés pour anticiper et pallier ces variations de production d'énergie, que l'on qualifie comme l'éolien d'intermittente.
Quel potentiel, pour quelle durée de vie ?
Le rayonnement solaire dans notre région varie peu : de 2900 à 3100 Wh/m²/j en moyenne annuelle.
Au regard du rendement actuel permis par les matériels (panneaux 15% et onduleurs 95%), dans des conditions d'orientations optimales, il est possible de produire environ 140 kWhélec/m² et ce pendant plus de 30 ans, avec une maintenance très faible et un travail quasi-inexistant, les charges étant presqu'uniquement financières.
Intérêt pour l’exploitation agricole
Le contexte réglementaire des années 2008/2010 a permis des investissements lucratifs, mais aussi très onéreux. Le prix des matériels a aujourd'hui été divisé par 5, mais les tarifs de rachats aussi.
Le coût du kWhélec se rapproche ainsi du prix de l'électricité réseau grand public.
Tout en participant à la transition énergétique, l'intérêt d'une centrale photovoltaïque réside aujourd'hui surtout dans la réduction de la charge économique supportée par l'exploitation, dans le cadre d'un projet de modernisation décidé par l'agriculteur, plus que dans une opération lucrative. Le temps de retour brut se situe autour d'une dizaine d'années.
Valorisation
L'électricité produite à partir de panneaux solaires photovoltaïque est une énergie intermittente. Elle nécessite d'être régulée pour répondre aux besoins des utilisateurs.
En premier lieu, il s'agit d'un courant continu qui peut certes être stocké dans des batteries pour répondre à la variation de production au cours de la journée, mais qui doit, pour les puissances couramment installées en toitures (de 9 à 250 kW et +), être converti en courant alternatif conforme à celui du réseau électrique. Des onduleurs assurent cette fonction.
En outre, le stockage de l'électricité reste cher et les durées de vie des batteries trop courtes pour envisager aujourd'hui une autoconsommation de son électricité par cette voie.
La solution consiste donc en général à injecter l'électricité dans le réseau. S'il est possible mais encore difficile économiquement de n'injecter que le surplus de production par rapport à ses besoins instantanés, la "règle" actuelle est de conserver (et de réviser si nécessaire) son contrat de consommation d'électricité, et de revendre l'intégralité de sa production par le mécanisme des tarifs de rachat.
Facteurs de variation de la rentabilité
En l'absence d'une péréquation tarifaire régionale, la rentabilité d'une installation solaire photovoltaïque s'améliore bien sûr du Nord au Sud. Mais au sein de la Normandie, la différence est peu importante.
Dans notre région, à tarif de rachat identique sur l'ensemble du territoire, le coût de l'installation, mesuré en €/Wc, devient le premier facteur de rentabilité. À ce titre, pour les installations de plus de 36 kWc, les coûts de raccordement, plus difficiles donc aléatoires, peuvent être déterminants.
En outre, au regard de l'ensoleillement plus limité au Nord de la France, l'orientation du champ de panneaux est vite rédhibitoire. Il s'agira alors de trouver un compromis entre pertes de production limitées acceptables et réponse du bâtiment aux enjeux professionnels (ambiance, circulations) et paysagers.
Ne pas s'arque-bouter sur le plein Sud / 30° promu par les développeurs !
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