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Cultiver du sorgho fourrager en Normandie

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Contexte et objectif

Dans un contexte de réchauffement climatique, le maïs fourrage trouve quelques limites à se développer sur certaines parcelles plutôt superficielles et séchantes. D’autres plantes dites tropicales et largement moins bien connues commencent à prendre plus d’ampleur sur le territoire français, notamment le sorgho fourrager. L’objectif est d’étudier cette plante, de voir son comportement et son adaptation en Normandie sur le terrain et dans les rations animales, d’autant plus qu’elle semblerait moins dépendante en engrais azoté et moins gourmande en traitements phytosanitaires.

Description – Mise en œuvre

Les Chambres d’Agriculture de Normandie ont suivi en 2019 plusieurs parcelles de sorgho (grain, fourrager, biologique, monocoupe, multicoupe, dérobée, biomasse) implantés par des éleveurs (adhérents en groupes lait et viande) ainsi qu’une parcelle de démonstration (grandes bandes) avec sorgho et autres espèces et mélanges.

Il s’agissait de noter les itinéraires techniques appliqués par les agriculteurs testeurs (date semis, densité, variété, vigueur de départ, traitements, fertilisation, hauteur, date récolte, matériel utilisé…) afin de dégager une conduite de culture adéquate.

Des mesures au champ (pesées en vert) et en laboratoire (valeur alimentaire dont MAT) ont été réalisées pour vérifier la qualité de l’ensilage. Une synthèse de ces données et observations va être transmise aux agriculteurs normands sous forme d’une note technique. Une quinzaine d’agriculteurs et une dizaine de conseillers cultures et élevages ont été mobilisées.

Résultats

Les résultats attendus :

  • Une conduite culturale idéale qui se dessine, une culture qui consomme moins d’eau, d’intrants azotés et de produits phytosanitaires.
  • Des références en rendements, en valeurs alimentaires de cette culture en comparaison avec le maïs fourrage.

Les premières tendances montrent que cette plante sera intéressante, une fois l’ITK maitrisé (surtout dose semis, date semis, fertilisation, et plante associée), au niveau environnemental. La plante ne semble pas faire mieux que le maïs, mais pourrait permettre une valorisation intéressante en double culture après méteil, ou en dérobée fourragère ou avec des multicoupes, du fait de sa richesse en matière azotée supérieure au maïs.

Les résultats seront diffusés d’ici la fin de l’année 2019 au travers d’une note de synthèse.

Reproductibilité

Une plateforme d’essais en 2020 permettra d’affiner les résultats, d’animer des groupes d’agriculteurs, et de convaincre des agriculteurs à repenser leur système fourrager et leurs rotations.


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