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Poireaux : automoteur à chenille

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Contexte et objectif

Les dernières campagnes d’arrachage de poireaux ont eu lieu sur des sols détrempés offrant une très faible portance.

Certains ont réussi à passer avec des tracteurs classiques, en tractant tracteur et arracheuse et en laissant une parcelle très fortement déstructurée sur 40/50 cm.

Les chenilles s’en sont mieux sorties mais elles doivent offrir une surface suffisante pour limiter la pression au sol.

David Auvray, producteur légumier sur le bassin du Mont-St Michel utilise un automoteur à chenille.

David Auvray, producteur légumier sur le bassin du Mont-St-Michel

«Voilà pratiquement 15 ans que l’on arrache avec un automoteur à chenille. Auparavant, on travaillait avec un tracteur équipé en "1050" à l’arrière et en "800" à l’avant.

Malgré cela, c’était parfois compliqué ! »

 

Témoignage de David Auvray - EARL Guyon-Auvray

Description – Mise en œuvre

David Auvray est satisfait des évolutions de la dernière génération «Verhoest» arrivée pour l’hiver 2019 : « Elle apporte davantage de confort au niveau de la cabine (rotation 180°, pas de volant), de la conduite (autoguidage via palpeurs, synchronisation entre l’arracheuse et la bobine) et de la manutention des bobines (télécommande sans fil pour la grue)… ».

Pas de poids indiqué sur la machine, mais selon David Auvray, elle avoisine 20 t et peut atteindre 23/24 t avec des bobines pleines et des poireaux terreux.

Les chenilles sont similaires en dimensions à celles des arracheuses Bouckaert, soit une surface totale de portance au sol de 45 600 cm² et une pression moyenne pouvant donc atteindre 526 g/cm².

Résultats

+

  • On peut arracher tous les jours que ce soit sur les terres sableuses des polders ou sur les terres plus argileuses.
  • Les sols sont plus faciles à reprendre.
  • Charges assez bien réparties.
  • En conditions humides, la grue permet de décharger sur les remorques hors du champ et d’ajuster la répartition des charges sur les chenilles.
  • Confort de travail (voir ci-dessus).
  • Bonne garde au sol (54 cm).
  • Meilleur vieillissement de l’arracheuse vis-à-vis tracteur.

-

  • C’est un matériel encombrant (largeur), non homologué sur la route qui nécessite un porte-engin pour la déplacer ("je m’arrange avec un voisin équipé"). La livraison depuis la Belgique coûte cher (convoi exceptionnel).
  • Dans les parcelles étroites des polders (fossés), il faut laisser l’équivalent de 5 rangs de poireaux pour effectuer le premier passage.
  • Avec le déport de l’arracheuse : plus de risque de casse de soc sur l’arracheuse en condition sèche (forte adhérence) ; à l’inverse en condition détrempée, elle peut légèrement partir en crabe (+ de glissement sous une des chenilles).

"Les chenilles vieillissent bien si on est rigoureux sur le nettoyage et l’entretien : je vidange les boitiers des chenilles toutes les 250 h, en même temps que le moteur"

Reproductibilité

30 ha de poireaux dans le bassin légumier du Mont-St-Michel.

Investissement : 240 000 € en 2019

Production : 1200 à 1350 t/an

Performance : 1.5 à 4 t/h selon conditions de chantier

L’EARL Guyon-Auvray est la première exploitation en France à avoir investi dans un automoteur à chenilles pour l’arrachage des poireaux.

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