Vous êtes ici : Accueil > Conseils et services > Produire (Thématiques) > Cultures > Conservation des sols > Semis direct

Semis direct

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

L’Agriculture de Conservation des Sols place le sol au cœur du système de production et s’appuie sur 3 piliers complémentaires :

  1. la couverture permanente des sols,
  2. la diversification des espèces végétales,
  3. la suppression du travail du sol.

 

Le semis direct est une technique culturale qui a pour but d’implanter une culture sans travail préalable du sol. Associé aux couverts végétaux, il donne tout son sens aux pratiques agro-écologiques visant à développer un système de production qui s’inspire de la nature. 

En semis direct, seule la perturbation de la ligne de semis est tolérée afin de

  • limiter au strict minimum la perturbation de l’activité biologique lors du dépôt de la semence dans le sol,
  • favoriser la porosité verticale naturelle du sol,
  • augmenter le taux de matière organique.
     

Une pratique recensée dans les 4 régions du projet

65 expériences ont été recensées et enquêtées en Normandie, Bretagne, Pays de la Loire et Occitanie. Elles mettent en lumière les atouts et les faiblesses de la pratique du point de vue des agriculteurs.

Selon cette enquête, les agriculteurs relèvent un certain nombre de réussites et de points de vigilance :

Points forts

Points faibles

[-] Les agriculteurs enquêtés affirment que la pratique du semis direct demande des compétences techniques pointues et doit s’associer aux autres piliers de l’ACS que sont la couverture permanente des sols et la diversification des cultures.

[+] Le semis direct permet de réduire le temps de travail tout en réduisant les charges (azote, carburant, produits phytosanitaires…).

Les intérêts agronomiques sont multipliés et permettent de réaliser plusieurs récoltes dans l’année en maintenant les performances des cultures. Toutefois, le semis direct entraîne des levées plus difficiles, très dépendantes des conditions climatiques et des prélèvements en eau réalisés par les couverts.

Les essais en semis direct : de nombreuses expérimentations au sein des Chambres d’agriculture

Semoir direct, pour quoi faire ?

Le but du semoir à semis direct est de placer la semence à travers les résidus de culture précédents en travaillant le moins possible le sol (5 à 20% seulement de la surface est travaillée).
Le semis direct préserve l'humidité pour la germination en préservant le sol et en laissant les résidus végétaux en surface afin d'assurer une protection contre l'évaporation.
Supprimer des opérations de travail du sol fait naturellement gagner du temps et baisse le coût à l'hectare.

Ressources

Différents types de semoirs

Les semoirs SD à dents

+ AVANTAGES

  • Coût plus avantageux que le semoir à disques.
  • Autoconstruction possible.
  • Passage facilité en conditions humides avec moins de risques de lissage du sillon.
  • Meilleur contact entre la terre et la graine.
  • Meilleure qualité de levée.
  • Travail par arrachement : moins de paille dans le sillon et augmentation de la minéralisation par un brassage de la terre.
  • Largeur d’inter-rang plus facilement ajustable.

- INCONVÉNIENTS

  • Risque de bourrage de paille/débris végétaux (surtout dans des couverts avec des espèces ligneuses ou grimpantes) mais il existe des semoirs à dents avec disque ouvreur à l’avant. 
  • Bouleversement de la terre par arrachement: levée d'adventices supérieure.
  • Puissance requise supérieure.
  • Assèchement du sol en surface.
  • Difficulté accrue à contrôler les profondeurs de semis si le sol n’est pas uniforme.
  • Pénétration du sol difficile en condition sèche (ce qui fait pénétrer le sol en condition sèche, c'est la forme de la dent et pas le poids exercé sur le semoir).
  • Effet de tri (tendance à remonter les pierres en surface).
  • Besoin de rouler.

Les semoirs SD à disques (droit) ou à disques inclinés

+ AVANTAGES

  • Pas de bourrage quand il y a de la végétation (soit il coupe, soit il passe par dessus les amas de végétation).
  • Pas de limite de quantité de végétation pour le semis. 
  • Contrôle de profondeur plus facile.
  • En condition sèche, si on charge l'élément et qu'on réduit la vitesse, il rentre dans le sol (usure prématurée disques et roulements).
  • Il bouleverse moins de terre et donc fait lever moins de mauvaises herbes et induit moins d'assèchement de la zone semée.
  • Nécessite une plus faible puissance de traction.

- INCONVÉNIENTS

  • Coût plus élevé parce que les éléments sont plus complexes à mettre en œuvre (roulements, système de pression régulière ...).
  • Usage plus délicat en condition humide (lissage, bourrage et pincement de la paille dans le sillon, mauvaise fermeture de la ligne de semis).
  • Moins de minéralisation parce que moins d'injection d'air dans le sol.

La parole aux agriculteurs

Le choix de partir dans ce système, n’est pas forcément un déclic mais plutôt une idée en regardant ce qui se faisait ailleurs. Alors pourquoi ailleurs et pas ici ?... Puis finalement il y a eu le TCS, avec une réelle amélioration de la structure du sol, une portance nettement supérieure et une biodiversité croissante. En voyant toutes ces choses positives, la suite logique à cette pratique était donc le passage en SD. Et là encore, toutes ces améliorations sont en constante évolution.

GAEC Lethuillier - Seine Maritime

> Fiche trajectoire

 

Semis direct de couverts derrière la moisson : une technique que j’expérimente maintenant depuis plusieurs années est le semis de couverts en direct au plus proche de la moisson. L’idée est d’obtenir une bonne biomasse, un bon développement de couverts et de limiter les attaques de limaces. Démarrer par le semis direct des couverts est moins de pression que sur une culture de vente.>

Christophe Driot - Eure

> Fiche trajectoire

Le mot du conseiller

Le semis direct consiste à semer une culture en un seul passage sur sol non travaillé, en ne touchant que la ligne de semis.

Cette technique n’est pas une simple question de machinisme : pour réussir et tenir sur la longueur, il est indispensable d’adapter le système complet. Longues rotations limitant les risques de salissement problématique, mise en place de couverts, travaux réalisés en bonnes conditions de sol, adaptation de la fertilisation, stratégies herbicides revues, etc … : un travail agronomique de fond est incontournable. Les solutions ne sont jamais figées, ces systèmes sont en constant mouvement.

Les semis de céréales d’hiver sont les plus simples pour débuter : semez un peu plus dense, un peu plus tôt, fertilisez en localisé et les mauvaises surprises sont rares. Anticipez les risques adventices tout de même !

Pratiquer le semis direct n’exclut pas l’utilisation ponctuelle d’autres outils : un décompacteur à dents Michel pour ouvrir un sol pris en masse en profondeur ou un néodéchaumeur travaillant sur les 2-3 premiers cm peuvent avoir leur place sur une ferme pratiquant le semis direct.


Témoignage du conseiller Occitanie
Yves FERRIE


Vous souhaitez en savoir plus ?

En cas de besoin, de projet, contactez-nous. 

Un conseiller à proximité peut vous aider.



NOS CONSEILS & FORMATIONS

Renouveler son certiphyto

Il expire dans moins de 12 mois ?

Il est temps de penser à son renouvellement

Je le renouvelle

FORMATIONS

Je souhaite m'initier aux produits de bio-contrôle de l'usage à la fabrication.

Je découvre les produits de biocontrôle et les possibilités d'utilisation chez moi.

Je souhaite de former sur la fabrication et l’utilisation des produits fermentés.

J’envisage ce changement en AB ou pour réduire mes IFT de façon conséquente

Toutes nos formations

ACTUALITE

mardi 24 octobre 2023

Le 5 octobre 2023 avait lieu la Commission Régionale de l’Économie Agricole et du Monde Rural, section agroécologie. Cette COREAMR, organisée par la DRAAF Normandie,...

lundi 23 octobre 2023

Retrait d’autorisation de mise sur le marché du S-métolachlore et point sur les conditions d’utilisation du prosulfocarbe