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PAC Après 2020

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70 personnes présentes aux 8es rencontres Economie & Marchés agricoles

Organisée le 18 septembre 2019 par les Chambres d’Agriculture de Normandie, cette rencontre était construite autour de deux temps forts :

  • la présentation du Bilan d’automne de la ferme Normandie par les membres du pôle économie et prospective
  • une présentation et une table ronde sur la future politique agricole Commune en préparation.
Bilan d’automne 2019 : Une nouvelle année de consolidation pour la ferme normande

Les effets prix sont les plus importants : A l’exception des céréales où la baisse des prix estimée supprime la forte hausse des volumes, ce sont les effets prix qui prédominent. Le poste lait progresse en prix et volume avec une prédominance pour le prix, alors que le poste oléoprotéagineux progresse principalement en volume.
Effet partiel sur le revenu de la ferme normande : + 7 % La somme algébrique conduit à une hausse de 56 millions d’euros, qui se répercute donc sur le revenu de la« Ferme Normande », soit 7 % de hausse par rapport à 2018
Le bilan d’automne de la ferme normande fait une première évaluation à date des effets mesurables sur le revenu normand.
Plus d’infos : normandie.chambres-agriculture.fr/pub/actualites/bilan-conjoncturel-dautomne-de-lagriculture-normande/

PAC après 2020 : comment s’y préparer

10 aspects de la future PAC ont été présentés par l’équipe du Pôle Economie et Prospective des Chambres d’agriculture de Normandie le CerFrance Normandie-Maine
A lire : la future PAC en 10 aspects
Pour en savoir plus : la PAC post 2020

TABLE RONDE

Budget de la PAC

Anne-Marie DENIS, agricultrice, Présidente de la FDSEA de l’Orne en charge de la PAC à la FRSEA

  •  Impacté par le Brexit, le budget alloué à la PAC va diminuer. Se pose la question de savoir comment les moyens français vont être répartis en région.
  • Les citoyens attendent une PAC plus verte, il faut que cela se mette en place à une vitesse raisonnable mais aussi que les services environnementaux rendus par l’agriculture soient rémunérés.

Le Plan Stratégique National (PSN)

Jean-Marie SERONIE,  Agro-économiste

  • Un plan stratégique national nécessite une stratégie. Celle-ci doit être explicitée.
  • Les incertitudes restent nombreuses : L’arbitrage État-Région dans la gestion de la PAC, l’articulation des PSN avec les plans de filières issus des Etats Généraux de l’Alimentation, le type d’aides (maintien d’aides directes ou bascule vers des aides structurantes ?).

Les Programmes Opérationnels (PO)

Jean-Luc DUVAL, agriculteur, Président de Coop de France Normandie

  • Les PO consistent à passer d’une logique de guichet à une logique de projet.
  • Ceci permet de proposer d’une proposer une stratégie de production pour s’adapter au marché, à l’environnement.

Les Programmes Climat Environnement

Anne-Marie DENIS, agricultrice, Présidente de la FDSEA de l’Orne en charge de la PAC à la FRSEA

  • Le paiement vert laissait peu de liberté dans leur application. Une boite de choix des mesures des programmes climat-environnement serait plus appropriée.
  • Il faut que les mesures puissent être valorisées financièrement. On dispose en Normandie de haies, d’herbe… mais ces productions ne sont pas valorisées.


Jean-Marie SERONIE,  Agro-économiste

  • Les eco-schemes doivent-ils valoriser des pratiques déjà existantes (comme c’est le cas du paiement vert) ou doivent-ils financer des transitions ?

La gestion des risques

Jean-Marie SERONIE,  Agro-économiste

  • Je pense que l’UE ne va pas suffisamment loin en termes de gestion des risques.
  • Un système de gestion des risques géré au niveau européen aurait l’avantage d’une réassurance publique plus simple et à cette échelle, la gestion du risque systémique est plus facile.


Jean-Luc DUVAL, agriculteur, Président de Coop de France Normandie

  • Les assurances récoltes peuvent être intéressantes
  • Le risque des assurances revenu est de voir les agriculteurs se couper du signal du marché. Cela n’appelle pas au changement et à l’adaptation des pratiques.


Jean-Emmanuel ZARAGOZA, Responsable développement Marché agricole, Crédit Agricole Normandie

  • La variabilité actuelle est forte, mais l’état de santé financier des exploitations est globalement bon.
  • Lorsque les exploitations ont des difficultés, ce sont surtout des difficultés de trésorerie. L'injection directe de fonds a un côté vertueux pour donner une bouffée d'air sur les trésoreries.

Rôle des Régions dans la future PAC


Anne-Laure MARTEAU, agricultrice, élue de la Région Normandie

  • La région Normandie regrette la position du gouvernement qui souhaite être autorité de gestion de toutes les aides surfaciques des deux piliers de la PAC (y compris ICHN, MAEC et soutiens à la Bio).
  • La gestion du second pilier est complexe. Si des retards de paiement ont eu lieu, la gestion du P2 fonctionne désormais correctement.


Anne-Marie DENIS, agricultrice, Présidente de la FDSEA de l’Orne en charge de la PAC à la FRSEA

  • La FNSEA souhaite une gestion nationale car l’objectif est de garantir l’équilibre entre régions
  • Nous sommes favorables à un cadre national et des projets cogérés.

Un mot de conclusion

Jean-Marie SERONIE,  Agro-économiste

  • Les agriculteurs ont besoin que l’avenir leur soit décrypté.
  • Il existe de grandes disparités entre les agriculteurs. Dans une même production les écarts entre exploitations sont croissants malgré une exposition à une même conjoncture.
  • Cela pose la question des métiers de l’accompagnement et du conseil proposés aux agriculteurs.


Jean-Luc DUVAL, agriculteur, Président de Coop de France Normandie

  • Certains agriculteurs gagnent de l'argent. C'est donc possible.
  • Il faut descendre au niveau de l’exploitation : l’enjeu n’est pas de veiller à que la Normandie bénéficie davantage d’aides qu’une autre région. C’est de faire en sorte que les chefs d’exploitation puissent développer des projets.


Jean-Emmanuel ZARAGOZA, Responsable développement Marché agricole, Crédit Agricole Normandie

  • La question du renouvellement des générations est confrontée à un contexte d’incertitudes et de variabilités (météos, marchés…).
  • Couvrir l’ensemble des agricultures de ces aléas est un enjeu fort. Ceci permettra aux exploitations d’être moins dépendantes des subventions.


Anne-Marie DENIS, agricultrice, Présidente de la FDSEA de l’Orne en charge de la PAC à la FRSEA

  • Se rendre moins dépendants des aides est un enjeu fort mais il faut trouver les clés pour dégager des revenus.
  • L’agriculture normande est très diverse, il faut se servir de cela pour innover et pérenniser les exploitations.

Conclusion de la journée

Par Nicolas DECLOMESNIL, Président de la Commission Economie des Chambres de Normandie

  • Un chantier important nous attend sur la résilience des exploitations agricoles. Il commence par la formation initiale et bien entendu la formation continue. Les chambres d’agriculture doivent se remettre en question sur ce thème de l’accompagnement.
  • La performance des dispositifs de soutiens de la PAC actuelle doit être questionnée. Programmes opérationnels, dispositifs de gestion des risques (ISR), mise en œuvre concrète des plans de filières, et accompagnent de l’installation doivent être étudiés dans les nouveaux outils.

 

 

 

Journée organisée par les Chambres d'agriculture de Normandie
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