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Agriculture et agroalimentaire normands à l’export

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60 personnes présentes aux 6es rencontres Economie & Marchés agricoles

Labellisée États Généraux Alimentation et organisée le 26 septembre 2017 par les Chambres d’Agriculture de Normandie, cette rencontre était construite autour de deux temps forts :

  • la présentation du Bilan d’automne de la ferme Normandie par les membres du pôle économie et prospective
  • et l’organisation de deux tables rondes visant à discuter des performances à l’export de l’agriculture et de l’agroalimentaire normands.

Bilan d’automne 2017 : la Normandie sort la tête de l’eau

Deux éléments importants caractérisent l’année agricole 2017. Premièrement, on a assisté en Normandie à un retour de bons rendements, même si les impacts peuvent être différenciés selon les territoires. Deuxièmement, le prix du lait a augmenté en 2017 même s’il reste à un bas niveau.
Le bilan d’automne de la ferme normande fait une première évaluation à date des effets mesurables sur le revenu normand.

Nouveau, le bilan d'automne commenté en vidéo

Quelles performances à l'export pour les filières céréales et lin

Impliqués dans l’export des filières céréales et lin, plusieurs intervenants normands ont exposé leur vision des performances normandes à l’export.

Jean-Pierre PREVOST – Président du comité régional des céréales – soutient que la Normandie est performante à l’export : de gros volumes y sont produits, les réseaux routiers et les installations portuaires constituent des atouts majeurs. La Normandie pourrait être plus performante encore en progressant sur la qualité des céréales. Le taux de protéine apparaît comme un enjeu essentiel face aux cahiers des charges à l’export.

Gilles KINDELBERGER – Directeur général de Sénalia – rappelle que la question de la performance se pose dans un contexte de concurrence mondiale qui est de plus en plus rude. La question de la qualité des céréales est essentielle pour satisfaire le client. La Normandie devra être en mesure de fournir des grains sans impureté et secs à court terme. C’est le maintien du débouché export qui est en jeu.

Manuel GABORIEAU – Délégué commercial Haropa – explique que la Normandie dispose de bons équipements et de bonnes capacités de stockage. Le port de Rouen figure parmi les meilleurs équipements au monde. Le développement de l’acheminement ferroviaire et l’aménagement du port et de la Seine permettraient d’acheminer davantage de grains à Rouen et de charger un peu plus les navires. Cela se traduirait par une diminution des prix de vente et donc plus de compétitivité.

Pascal PREVOST – Président de l’union COMLIN – décrit le contexte international sur le marché du lin fibre. Première région productrice de lin au monde, la Normandie dispose d’atouts pédoclimatiques idéaux. De nouveaux pays émergent dans la production de lin. Afin de maintenir une avance certaine sur ses concurrents, la Normandie devra travailler sur la promotion et l’image du produit de qualité mais aussi sur le développement d’autres débouchés.

Et pour la filière agroalimentaire ?

Après une présentation de Christelle LHOMMET sur les forces, faiblesses, opportunités et menaces de l’industrie agroalimentaire normande à l’international, différents intervenants normands partagent leurs opinions sur les performances de ce secteur à l’export.

Nathalie PLESSIS, gérante de la cidrerie traditionnelle du Perche, partage son expérience de développement à l’international. Selon elle, l’exportation nécessite un fort investissement pour des petites structures, ce coût constitue un frein à l’export, mais c’est possible.

Valérianne JAMES, directrice commerciale Tartefrais, explique que l’export de produits frais est difficile pour des raisons techniques et sanitaires. L’export doit reposer sur une stratégie comprise et partagée par les collaborateurs. Du temps et des partenaires sont nécessaires pour développer un débouché à l’étranger, il est important de pouvoir tisser une toile en collectif.

Olivier FRADY, directeur du développement Agrial, préfère parler de développement à l’international que d’export. Il soutient qu’il est de plus en plus difficile de créer de la valeur localement et que l’export est une voie de développement. Selon lui, l’image de la Normandie peut-être mieux valorisée à l’étranger.

Hervé FOURNERIE, directeur commercial des fromageries Graindorge, souligne la nécessité de s’adapter pour exporter : il faut accepter de répondre aux exigences des consommateurs ou des standards à l’étranger tout en conservant l’image de la Normandie.

Guy FLECHARD, Société Fléchard,  rappelle qu’il faut répondre à la demande des clients d’un point de vue qualité et compétitivité tout en permettant aux producteurs de lait de gagner leur vie. L’entreprise doit être capable de s’adapter.

Hélène HOVASSE, Business France, revient elle aussi sur l’importante de l’adaptation des entreprises pour exporter. Cela nécessite selon elle un effort dans les processus de formations des professionnels. A la lumière de son expérience chinoise, Hélène Hovasse souligne la reconnaissance à travers le monde de la qualité des produits français.

A la suite de ces deux tables rondes, il apparaît que la Normandie est bien présente sur les marchés mondiaux agricoles et agroalimentaires. Il apparaît également que de nombreuses marges de progrès sont encore possibles.

La logistique, la qualité et l’image des produits et de la région, les capacités d’adaptations des entreprises ainsi que la formation des professionnels sont autant de voies qui permettraient à la Normandie agricole et agroalimentaire d’occuper une place plus importante sur la scène commerciale mondiale.



Florian FOUGY - Pôle Économie & Prospective des Chambres d’agriculture de Normandie

Journée organisée par les Chambres d'agriculture de Normandie.

Ces travaux du Pôle Économie et Prospective bénéficient du soutien de la Région NORMANDIE, d'AGRIAL et de CRÉDIT AGRICOLE NORMANDIE

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