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Lettre économique d'octobre 2017 : "Avant que ce monde ne sombre…"

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Il y a dix ans, surgissait la crise économique et financière. Partie des États-Unis avec l’éclatement de la bulle immobilière – crise des subprimes – elle s’est propagée avec une vitesse fulgurante à l’Europe, puis aux pays émergents.

Que l’on évite de souffler les bougies pour célébrer l’anniversaire d’une des pires crises qu’ait connu le capitalisme depuis le XIXe siècle, pourquoi pas, mais l’on n'échappera pas à la lecture du Rapport 2017 sur le commerce et le développement publié récemment par la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement).

Le graphique du mois

L’édition 2017 du Rapport de la FAO sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde souligne que, en dépit de sa baisse continuelle de ces dernières années, le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde est reparti à la hausse (777 millions en 2015 contre 815 en 2016). L’institution de Rome se montre par ailleurs pessimiste pour les années à venir. Réchauffement climatique, multiplication des conflits amoindrissant la disponibilité des terres et des producteurs, pourraient être à l’origine d’une amplification de la hausse enregistrée en 2016.



Cycle et tendance des matières premières agricoles

La littérature économique regorge de travaux ayant abordé les origines des fluctuations des prix des matières premières, et en particulier de leur flambée à partir de 2007. La plupart converge vers un même constat, celui selon lequel depuis le début des années 2000 et l’émergence d’un super-cycle des matières premières jusqu’à la crise économique de 2008, les prix des commodités sont devenus davantage synchronisés sans que l’on comprenne tous les tenants de cette relation. Or, de nouveaux travaux publiés récemment ont apporté un début de réponse à cette grande question.

Agriculture urbaine : les nouveaux horizons de l’activité agricole


L’ « agriculture urbaine » ou « urbiculture », termes qui connaissent des acceptations multiples, allant du jardinage participatif à la production très intensive, a le vent en poupe. Dans une société de plus en plus urbaine, les acteurs des villes développent des formes d’activités en lien avec le végétal pour répondre aux enjeux socioéconomiques et environnementaux des villes : lutte contre le changement climatique, inclusion sociale, amélioration du cadre de vie,… Ces dynamiques, notamment autour de la production alimentaire posent la question de l’articulation de ces formes « nouvelles» d’agriculture et le secteur agricole « classique ».


Du mieux sur le front des échanges extérieurs agroalimentaires

La balance commerciale agroalimentaire se présenterait-elle sous de meilleurs auspices en cette année 2017 finissante ? L’observation minutieuse des évolutions mensuelles du commerce extérieur agroalimentaire français depuis 2016 laissait pourtant présager le pire, à savoir une nouvelle poussée, significative et durable, de l’érosion des performances françaises en ce domaine. Un tel processus n’aurait fait qu’entretenir les inquiétudes des producteurs, alors que, précisément, la tenue des Etats Généraux de l’Alimentation (EGA) a pour finalité de jeter les linéaments d’une reconquête des parts de marché perdues il y a déjà de nombreuses années.