La petite méthanisation, ou encore micro-méthanisation, se caractérise par une puissance installée inférieure à 80 kW.
Le substrat est composé essentiellement d’effluents d’élevage et de déchets agricoles produits sur l’exploitation, à hauteur de 3 000 à 6 000 tMB/an. Les voies de valorisation de l’énergie produite sont la chaudière et la cogénération.
Diverses technologies sont disponibles. Elles sont adaptées à des exploitations agricoles diverses.
GAEC de la Rairie (Percy-en-Normandie, 50)
L’unité a été mise en service en septembre 2023 avec une ration 100% lisier (assez pailleux). 8 000 t de matières brutes par an sont incorporées avec une pompe automatisée. Quelques pertes de maïs sont également valorisées (intégrées dans la pré-fosse directement). L'objectif est de valoriser les effluents et dégager une rentabilité économique contre une charge de travail faible.
L’investissement a représenté 350 000 € (digesteur de 600 m3, dalle, moteur de 50 kWél., terrassement, pompe d'incorporation, torchère). Le digestat est stocké dans la fosse déjà présente de 3000 m3. Un raccordement chaleur permet d’alimenter la ferme et la maison en eau chaude et chauffage. Cela permet un gain annuel de 3 000 L de fuel.
Les charges de fonctionnement s’élèvent à environ 10 000 € par an (assurance, consommables, contrat de suivi avec le constructeur, remboursement des annuités). L’électricité est autoconsommée donc représente une charge nulle.
Le digestat est épandu sur herbe et maïs essentiellement et permet d’économiser environ 35 unités d’azote sur une trentaine d’hectares.
Ce système consiste à l’installation d’une couverture étanche muni d’un gazomètre sur une fosse de stockage de lisier existante afin de produire du biogaz.
Il est adapté pour les élevages qui produisent du lisier avec pour avantage de ne pas transporter d’effluents puisqu’ils sont déjà dans la fosse.
Ce dispositif est simple, robuste et contribue à l’autonomie énergétique de l’exploitation. Techniquement, il est adaptable pour toutes les géométries de fosses. L’investissement est moins important qu’une unité de méthanisation classique puisque qu’il n’y a pas de construction « en dur » à réaliser (utilisation de la fosse existante).
En revanche, contrairement à une unité « classique » le digesteur (ici la fosse à lisier) n’est pas chauffé. En d’autres termes la réaction biologique n’est pas forcée.
Elle est d’autant plus efficace que la fosse est enterrée pour avoir une température plus favorable notamment l’hiver.
Le biogaz produit est valorisé majoritairement en chaudière. Lorsqu’il est produit en quantité suffisante il peut également être valorisé en cogénération.
En Normandie, plusieurs exploitations sont équipées de ce type de couverture.