Un échange parcellaire est un acte par lequel les parties se transfèrent respectivement une ou plusieurs parcelles pour une ou plusieurs autres.
L’échange peut être bilatéral (deux parties) ou multilatéral (trois parties ou plus). Dans ce dernier cas, la portée de l’échange sera plus grande.
En dehors des dangers potentiels que peuvent représenter les engins agricoles sur la route et des nombreux obstacles (aménagements de voierie) auxquels ils doivent faire face, les kilomètres qui séparent le corps de ferme des parcelles représentent un coût financier important. Pourtant, c’est seulement en arrivant à la parcelle que le travail productif commence ! Le trajet parcouru est une charge financière sans contrepartie de recettes et du temps perdu.
Ainsi, exploiter une parcelle de 10 hectares de maïs située à 10 km plutôt qu’à 2 km des bâtiments équivaut à une dépense de 2 500 euros par an (somme des transports et déplacements nécessaires à l’exploitation de cette parcelle).
Une simulation pour une culture de maïs sur une parcelle de 10 ha a montré que pour l’épandage de 40 bennes de fumier pendant l’année, l’exploitant économisera 2 km de trajet aller-retour pour mener le fumier à sa nouvelle parcelle issue d’un échange avec un voisin. Ce la représente un gain de 80 km mais aussi une économie de 40 allers-retours à travers le bourg.
En ajoutant les autres trajets (labours, semis, traitements divers et récolte) et avec une consommation moyenne de 0,5 l de fioul/km, il économisera au final 170 km et 85 litres de carburant dépensés sur la route.
Une circulation routière et cohabitation plus harmonieuses avec les usagers de la route.
Un environnement mieux préservé :
Des terres agricoles protégées et valorisées : limitation de l’urbanisation sur les terres regroupées dont la vocation agricole est affirmée.
Des installations de jeunes agriculteurs plus nombreuses grâce à une meilleure qualité des structures à transmettre.
De nouveaux actes notariés doivent être élaborés. Les Conseils Départementaux disposent généralement d’une enveloppe pour ce dispositif. En cas de différence de valeur entre les surfaces échangées, une soulte compensatoire est possible.
Ce type d’échanges fait l’objet d’un cadre juridique précis et n’est officialisé qu’après avis de la Commission Départementale d’Aménagement Foncier.
De nouveaux baux doivent être rédigés.
Une convention d’échanges entre locataires est élaborée sous réserve de l’accord du propriétaire. Le fermier titulaire du bail reste responsable du bon usage de la parcelle envers son bailleur. Toutefois, l’échange n’est plus valable à la fin du bail du preneur.
Quelque soit le mode d'échange choisi, l’échange se fait toujours à l’amiable et avec l’accord du propriétaire.
La seule différence est la formalité qui incombe au propriétaire : acte notarié si échange en propriété, acte sous seing privé de conclusion d’un nouveau bail en cas d’échange de fermiers, réception de l’avis d’échange en jouissance et opposition possible dans le 3e cas.
* Hors procédure d'aménagement foncier général
Alimentation et filières locales, gestion de l’eau, énergie et climat, bocage et biodiversité, urbanisme et aménagement foncier, transmission des entreprises agricoles...
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