L’un des axes de la surveillance biologique du territoire dans le domaine végétal (SBT) doit permettre d’observer l’impact potentiel des activités agricoles sur l’environnement, en particulier la faune et la flore sauvage.
Un réseau de suivi national sur 500 parcelles fixes a ainsi été mis en place dès 2012. Les relevés d’observation sont effectués d’après des protocoles harmonisés.
33 parcelles (dont 11 en agriculture biologique) sont suivies annuellement autour de 3 têtes de rotation, représentatives de la région :
(contre 145/m² en France)
par bordure, sur 10 m² (contre 16 en France)
différents par parcelle en moyenne
présentes par parcelle (contre 7 en France)
(contre 5 en France)
4 indicateurs de la biodiversité sont étudiés sur les mêmes parcelles ou sur leurs abords immédiats chaque année :
Il existe plus de 6 000 espèces de vers de terre dans le monde, dont une centaine en France. Les lombriciens sont saprophages, c’est-à-dire qu’ils interviennent dans la décomposition de la matière organique et qu’ils participent donc à la minéralisation et à la libération de nutriments essentiels au développement des plantes. Mais toutes les espèces n’ont pas le même mode de vie et il est possible de les classer en 4 groupes selon, entre autres, la quantité et la qualité de matière organique consommée ainsi que leur réseau de galeries.
A eux seuls, les insectes représentent 55 % de la biodiversité des espèces connues à l’échelle mondiale dont 387 000 de coléoptères. En France métropolitaine, on ne dénombre pas moins de 11 000 espèces de coléoptères différentes à ce jour. Auxiliaires, ravageurs ou faune commune à nos cultures, leur étude montre à quel point ils sont importants dans l’écosystème.
Les oiseaux constituent certainement un des meilleurs indicateurs de la transformation des paysages ruraux. Un tiers des espèces utilise des habitats agricoles, dont elles sont parfois spécialisées, pour y trouver toutes les ressources nécessaires à leur cycle de vie. La diversité paysagère de la Normandie explique la richesse d’espèces rencontrées. Du fait de leurs régimes alimentaires variés (graines, invertébrés ou rongeurs), ils constituent de bons indicateurs des évolutions de pratiques agricoles.
Les bordures de parcelles constituent un réservoir de biodiversité. Elles procurent en effet un habitat à différentes espèces d’insectes, d’oiseaux et de petits mammifères en leur apportant sources de nourriture et abris. Les pollinisateurs en profitent également en y trouvant différents types de nectars. De plus, les auxiliaires des cultures ont besoin d’un milieu non cultivé pour se reproduire.
Ces indicateurs sont étudiés en relation avec les pratiques culturales, les données météorologiques ou encore les éléments paysagers.