janvier 2023
Résistance avérée ou conditions d'emploi mal adaptées : comment améliorer mon désherbage du maïs en réduisant l'impact sur la qualité de l'eau potable ?
Herse étrille et houe rotative peuvent être utilisées en plein en pré-semis jusqu’à 4-5 feuilles du maïs avec une efficacité sur jeunes adventices.
Le binage peut également être une solution efficace pour travailler les inter-rangs en post levée jusqu’au stade 8-10 feuilles.
Il est efficace aussi bien sur dicotylédones annuelles que graminées, même développées. La condition : un temps sec durant quelques jours pour éviter le repiquage.
Les captages d'eau de certains secteurs peuvent connaître des taux de S-Métolachlore ou de ses métabolites s'approchant des limites de potabilité fixées.
Un moyen efficace d’améliorer l’efficacité du désherbage est de diminuer le nombre d’adventices qui lèveront dans la parcelle. Pour cela, la stratégie globale de désherbage passe par des leviers agronomiques complémentaires tels que :
Pour bien fonctionner les herbicides racinaires doivent bénéficier d’un sol humide mais ce sont aussi les précipitations qui vont conduire au lessivage et à un entrainement vers le réseau hydrographique. Avant toute utilisation, il convient donc de vérifier les conditions d’emploi inscrites sur l’étiquette du produit. Pour les produits contenant du S-Métolachlore, il s'agit notamment :
Les produits à base de S-métolachlore sont retirés du marché et ne peuvent plus être utilisés à compter de juillet 2024 |
Pensez à la gestion durable et aux méthodes agronomiques avant de recourir aux herbicides !
Arbre de décision de l’utilisation des Chloroacétamides : S-Métolachlore, DMTA-p,…
Produits concernés sous le vocable « chloroacétamides » : S-Métolachlore : Camix, Calibra, Dual Gold,…
DMTA-p : Dakota-p, Isard, Spectrum, Beloga
Une dilution au 100ième est obligatoire et nécessite généralement 3 rinçages du pulvérisateur à l’eau claire.
Ces épandages de dilution sont possibles au champ, à plus de 50 m des points d’eau et 1 seule fois/an sur la parcelle.
Les services de l’Etat alertent sur la situation de certaines collectivités confrontées à de fortes problématiques de qualité de leur ressource en eau en raison de la présence notamment d’ESA métolachlore au-delà des normes de distribution. Certaines d’entre-elles sont de ce fait soumises à des procédures de dérogation pour poursuivre l’alimentation en eau potable de leurs abonnés.
La préservation de la qualité des eaux utilisées pour la distribution d’eau potable est l’affaire de tous. Aussi les Chambres d’agriculture se sont investies dans la construction d’un plan d’actions pluriannuel efficace et pragmatique pour limiter la présence de ces molécules dans l’eau.