Le pois constitue une tête d’assolement favorable aux céréales : il nécessite peu d’intrants (pas d’apports d’N grâce à ses nodosités) et permet des économies de charges à l’échelle de la rotation. Comme tous les protéagineux, il permet des réductions d’N sur la culture suivante tout en procurant des rendements plus élevés.
Le pois demande des sols sains, profonds, peu hydromorphes, sans cailloux.
Date de semis | Février-mars |
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Densité | 80-90 grains/m² (pour peuplement à 70 plants/m²) |
Profondeur | 3-4 cm |
Ecartement | < 20 cm |
En pois de printemps, on pourra miser sur des variétés qui ont fait leurs preuves telles que Kayanne, Equip, Lumina, Onyx, Grégor, Génial, Audit.
Les rendements sont très fluctuants selon les années ; en moyenne, dans l’Orne, ils se situent sur 10 ans à 45 q avec des fluctuations de 29 q (2007) à 57 q (2008).
Le pois peut se conserver entier s’il est sec, mais devra être concassé avant d’être distribué. Une autre solution est de l’inerter, comme pour une céréale, avec des teneurs en humidité inférieures à 15 %.
Le broyage ou l’aplatissage viseront des particules les moins fines possibles pour limiter la vitesse de dégradation dans la panse.
Le pois s’utilise comme aliment de production (2,5 l - 3 l) ou associé à un tourteau protégé pour rétablir l’équilibre PDIE. Sa fermentescibilité très rapide oblige à une ingestion étalée pour éviter les problèmes métaboliques, avec un apport simultané d’énergie rapidement disponible pour les microorganismes de la panse. On veillera aussi à une présentation suffisamment grossière du protéagineux.
Nouvelle ration | Effet |
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Maïs à volonté + foin | Lait : - 0,5 kg |
Pois : 4,75 kg | TB : + 0,6 |
T colza tanné : 2,5 kg | TP : + 0,1 |
Différents essais réalisés aux stations des Etablières, de Jalogny, et de Mauron montrent que le pois utilisé en complémentation des rations maïs ensilage ou blé, en source azotée unique, permet des performances comparables à celles obtenues avec du tourteau de soja.
Avec un troupeau de 45 laitières, un prix du blé de 20 €/quintal, un prix du tourteau de colza de 300 €/ tonne et en tenant compte d’un effet agronomique du pois de + 3 q pour la céréale qui va suivre, la perte est de l’ordre de 4 000 € soit 21 €/1000 litres produits avec les pois. Si la simulation est faite avec du tourteau de soja, la perte se limite à 2 000 €.