Les mesures "systèmes" (concernant l’ensemble de l’exploitation) sont proposées sur tout le Calvados par la Chambre d’agriculture et d'autres opérateurs. Dans certains secteurs du département, vous pouvez aussi adhérer à des "engagements unitaires" à la parcelle, proposés par des opérateurs locaux. Les mesures systèmes et engagements unitaires sont cumulables sur une même exploitation, sauf pour les engagements unitaires de type "zone humide" et "reconversion de terre arable en prairie".
La Chambre d’agriculture propose des mesures "système" sur les 4 petites régions agricoles du département, à l’exception du bassin de Saon (dans le Bessin), des Aires d'alimentation des captages du coeur du Bessin et des bassins de la Druance et de la Souleuvre (dans le Bocage). Dans ces derniers territoires, les opérateurs locaux mettent aussi en place des mesures systèmes. Les cahiers des charges des mesures systèmes sont les mêmes quel que soit le territoire, seul change l’objectif de réduction d’utilisation des phytosanitaires et les plafonds d'aide par exploitation.
La mesure système polyculture élevage herbivores demande de respecter des conditions sur le taux de prairies, un maximum de concentré par UGB, la réduction d’utilisation des phytosanitaires par rapport à un objectif fixé par territoire, l’absence de régulateur de croissance. Le montant est compris entre 267 et 404 euros/ha selon le taux de prairie et de maïs.
Depuis 2017, la mesure système maintien niveau 3 (SPM3), équivalent à l'ancienne PHAE, n'est plus proposée par la Chambre d'agriculture, sur décision du Conseil Régional.
La mesure système grandes cultures comporte des obligations sur la diversification de l’assolement, la rotation, la réduction d’utilisation des phytosanitaires par rapport à un objectif fixé par territoire et l’absence de régulateur de croissance. Le montant est de 115 ou 203 euros/ha selon le niveau de diminution des phytos.
Le territoire recouvre 4 500 ha de marais dans le Calvados. Les mesures proposées s'articulent autour de la maîtrise du chargement, du recul des dates de fauche et de la suppression de la fertilisation, dans un but de préservation de la faune et de la flore exceptionnelle des marais. Elles s'inscrivent dans la continuité des différentes mesures agro-environnementales proposées sur le territoire du Parc depuis 1992.
Mesures proposées sur parcelles en prairie permanente
Mesure proposée sur parcelles en grandes cultures
Mesure proposée en bordure ou dans des prairies permanentes
Le SIAEP du Molay Littry a engagé un programme de MAEC sur le territoire d’alimentation de son captage situé à Saon. Le projet validé depuis 2017 comprend les mesures systèmes :
Il comprend aussi des mesures localisées :
Pour toutes ces mesures, le plafond d'aide à l'exploitation est de 30 000 €/an avec transparence GAEC.
La Communauté de Communes de Bayeux Intercom a engagé en 2017 un programme de MAEC sur les aires d’alimentation de ses captages (autour de Bayeux). Le projet validé comprend les mesures systèmes :
Il comprend aussi une mesure localisée : conversion de labour en prairie pour un montant de 390 euros/ha.
Pour toutes ces mesures, le plafond d'aide à l'exploitation est de 30 000 €/an avec transparence GAEC.
Les marais de la Dives sont une vaste zone humide jouant un rôle majeur dans le maintien de la ressource en eau et dans le maintien de la biodiversité. C’est historiquement une région d’embouche, ancien grenier à viande de Paris qui a toujours été soumis à la rudesse des conditions climatiques et qui, par conséquent, a développé des itinéraires techniques extensifs intéressants pour la sauvegarde du milieu. Aujourd’hui, cette tendance diminue progressivement et il paraît primordial de revaloriser l’élevage pour assurer sa pérennité tout en conservant une gestion extensive du territoire.
Depuis 2015, il est proposé aux agriculteurs possédants des parcelles sur le territoire concerné de contractualiser sur la base du volontariat des Mesures Agro-Environnementales Climatiques (MAEC) à enjeux localisés. Ces dernières sont pratiquement toutes cumulables avec les MAEC systèmes proposées par la Chambre d’agriculture du Calvados et leurs rémunérations varient en fonction du cahier des charges.
Le label "Natura 2000" a été accordé à ces deux bassins du fait de la présence de quatre espèces aquatiques, rares ou fragiles, à l’échelle européenne comme le Saumon atlantique ou l’Ecrevisse à pattes blanches.
Comment agir pour préserver les espèces aquatiques rares ou fragiles ?