Alimentation animale,
Prairie
Dernière mise à jour le 17 septembre 2024
Observatoire de la croissance de l'herbe: Malgré les pluies, les agriculteurs normands profitent de chaque accalmie pour avancer foin, ensilage et semis de maïs.
Des travaux dans les champs fractionnés selon les pluies
La semaine dernière, la croissance moyenne normande était de 36 kg MS/ha/j.
Au vu des conditions météo annoncées pour la semaine, le même niveau est attendu cette semaine.
Quelques opportunités ont été saisies pour lancer des chantiers de foin il y a quinze jours.
D’autres créneaux très courts mais favorables ont permis de faire de l’ensilage ou de l’enrubannage la semaine passée. En parallèle, les semis de maïs ont finalement fortement
avancé avec des conditions un peu plus favorables. Reste les zones plus humides où les récoltes d’herbe ne peuvent toujours pas être faites ni les semis de maïs.
Les conditions d’exploitation du parcellaire sont très compliquées cette année. La gestion se fait surtout en fonction de la portance des sols, plus qu’en fonction de la disponibilité en herbe. Une partie du parcellaire est hydromorphe et a été peu ou mal exploitée. La mise à l’herbe a été retardée de plus d’un mois (16 mars 2024 au lieu du 9 février en 2023).
Dans l’ensemble, les vaches sont entrées dans des parcelles assez avancées lors de la mise à l’herbe. Avec la pluviométrie importante de certains jours, la qualité du pâturage n’a pas toujours été au rendez-vous. Les hauteurs de sortie ne sont pas toujours optimales. Par conséquent, on retrouve aujourd’hui des zones moins bien pâturées, d’autant qu’il n’y a pas eu de créneau de fauche pour nettoyer les parcelles.
La croissance de l’herbe a été fortement ralentie par un épisode de froid courant avril. La ration à l’auge a donc été maintenue à un niveau supérieur aux années précédentes pour pallier le manque de parcelles et de croissance.
Les parcelles qui étaient prévues en fauche début mai n’ont pu être ensilées que cette semaine, avec un mois de retard. Il n’était pas possible d’y aller avant. Le terrain est encore frais, malgré la semaine écoulée. La quantité très importante de biomasse présente et les herbes couchées par endroit ont compliqué la fauche. Dans certaines zones, le pied est resté couché et n’a pas pu être bien fauché. Selon les conditions à venir, il faudrait peut-être envisager une deuxième fauche avant le pâturage. Les parcelles vont pouvoir être azotées très prochainement. Cela devrait aider la repousse.
La sortie des génisses et des bœufs est également compliquée. Très en retard par manque de portance, il est difficile de les sortir maintenant tant l’herbe est avancée dans
certaines parcelles.
Romain TORQUET
Chambres d’agriculture de Normandie