Alimentation animale,
Prairie
Dernière mise à jour le 17 septembre 2024
Cette exploitation en polyculture-élevage réussit à allier agroécologie et performance avec un déprimage précoce et une gestion minutieuse de ses prairies.
Témoignage La Blanche Maison, Pont Hébert (50880)
Système de polyculture élevage en agroécologie – troupeau 100 % normand avec 96 ha de SAU dont 75 ha de prairies. Un déprimage réalisé malgré des conditions de portance difficiles.
La mise à l’herbe des 90 vaches normandes de la ferme expérimentale s’est faite le 4 mars 2024, date dans la moyenne des dernières années mais plutôt précoce compte-tenu des conditions de portance des terres de la ferme.
Tous les animaux étant rentrés en bâtiment le 31 octobre, le stock d’herbe sur pied à la sortie de l’hiver était très important.
Un lot de vaches de réformes et bœufs est sorti à partir du 7 février pour commencer le déprimage sur les parcelles du circuit des vaches laitières puis a nettoyé les parcelles derrière les VLs une fois sorties.
Actuellement, nos vaches normandes achèvent le second tour de pâturage, toujours complétées à l’auge avec du maïs ensilage (7 kg de MS) et du tourteau de colza (2 kg), pour une production de 22 kg par VL avec un mois moyen de 5,8 (TB 41,3 g/L et TP 37,3 g/L).
Une première coupe d’ensilage d’herbe a été réalisée le 22 avril sur 22 hectares de dérobées, prairies de fauches et 1 paddock du circuit des VL qui sera rénové cette année.
En moyenne, le taux de MS de la coupe était de 43 %, avec des valeurs de MAT autour de 150 g/kg MS et autour de 1,08 UFL/kg MS.
La pluviométrie de cet hiver a lessivé une bonne partie de l’azote dans les sols et les températures du mois de mars et avril n’ont pas favorisé la minéralisation.
Les teneurs en azote de l’herbe sont donc plutôt basses cette année.
Pour quelques parcelles de fauche plus tardives, un enrubannage vient d’être réalisé.
Les températures fraîches de ces dernières semaines n’ont pas fait exploser la pousse de ce début de printemps, les vaches restent en moyenne 1,5 à 2 jours par paddock en rentrant dans des paddocks avec une hauteur de 9 à 10 cm.
Les températures plus douces de ces derniers jours devraient stimuler la croissance de nos prairies.
Nous pratiquons également depuis plusieurs années le pâturage des veaux dès le plus jeune âge. Une parcelle jouxtant la nurserie leur est consacrée nous permettant de leur laisser accès à leurs paddocks à leur guise par des portillons. Avec l’humidité importante en février-mars, les veaux sont moins sortis mais les portillons restent désormais ouverts pour que les veaux commencer à valoriser de l’herbe et à s’adapter aux clôtures !
Romain TORQUET
Chambres d’agriculture de Normandie