Alimentation animale,
Prairie
Dernière mise à jour le 07 mars 2025
Une croissance moyenne de 10 kg MS/ha/jour pour les fermes normandes.
En Normandie, l'ensoleillement de février 2025 est conforme à la moyenne 1991-2020, avec 71 heures enregistrées à Alençon et 87 heures à Caen, contre une moyenne de 90 heures. En comparaison, février 2024 a été le mois le moins ensoleillé depuis 1991, avec seulement 41 à 48 heures d'ensoleillement (Météo France).
Les précipitations ont été exceptionnellement élevées en janvier, atteignant 159 mm à Caen, un record. En février, elles sont revenues à des valeurs plus proches de la normale, soit environ 50 mm.
Les sols, gorgés d’eau, freinent la mise à l’herbe et les travaux agricoles, alors que la reprise de croissance se fait timidement sentir.
Les températures de février 2025 sont dans les normales 1991-2020. Toutefois, la vague de froid de janvier a retardé l’atteinte du seuil des 200 jours. Celui-ci a été atteint le 21 février à Alençon et Évreux, le 24 février à Rouen, une semaine après Cherbourg et Caen. Ce décalage place 2025 comme une année particulièrement tardive, avec un retard de 10 à 15 jours par rapport à la moyenne 1978-2007 (Arvalis, Météo France).
Les stocks d’herbe sur pied varient, eux, fortement avec des hauteurs d’herbe moyennes qui peinent à dépasser 7 cm. Globalement, la croissance moyenne de cette semaine correspond à la moitié de celle de l’année passée, à la même période.
Certains éleveurs ont déjà procédé au déprimage, tandis que d’autres attendent une meilleure portance des sols.
Les parcelles situées sur des terrains plus drainants ont déjà été pâturées. Parfois, le rouleau ou la herse sont utilisés pour corriger les effets du piétinement. Ailleurs, certaines parcelles encore marquées par les crues de cet hiver peinent à redémarrer.
Les troupeaux qui ont bénéficié de sorties durant l’hiver sortent à la demi-journée car les stocks se font rares. Parfois, certaines parcelles sont sacrifiées, une vigilance accrue est de mise pour limiter les dégâts. La reprise de croissance est attendue avec impatience.
Romain TORQUET
Chambres d’agriculture de Normandie