Alimentation animale,
Prairie
Dernière mise à jour le 08 octobre 2024
Les mesures d’herbe de la semaine passée ont montré des croissances réduites sur l’ensemble de la Normandie.
Les mesures d’herbe de la semaine passée ont montré des croissances réduites sur l’ensemble de la Normandie.
Avec 27 kg MS/ha/j, la croissance normande moyenne continue à baisser. Des parcelles présentent même une croissance négative. Ces résultats sont logiques avec des températures parfois faibles, un ensoleillement limité et la pluviométrie de fin septembre.
Dans les parcelles, les passages des animaux peuvent marquer de nouveau suite aux pluies de la fin du mois. Les animaux auront marqué les prairies en 2024 dans les milieux sains à humides. Les effets devraient s’en faire ressentir pendant des années. Les gibiers ont également fait des dégâts par endroits.
Les accès aux parcelles sont compliqués là où les chemins ne sont pas consolidés. Les gros épisodes pluvieux de l’année ont montré l’importance des chemins de qualité pour
accéder aux parcelles quel que soit le temps et limiter les boiteries (dues aux chemins mal aménagés).
Globalement, la part de pâturage est limitée actuellement dans les troupeaux de vaches laitières normands : croissance faible mais aussi appétence de l’herbe réduite (rouille régulièrement observée) l’expliquent. Les troupeaux de vaches laitières ont commencé à rentrer en bâtiment la nuit. En plus de ne pas aller les chercher dans les parcelles de nuit, rentrer les vaches en bâtiment la nuit a l’avantage de redonner du temps à l’auge. Avec l’accès au bâtiment uniquement au moment des traites et des rations majoritairement constituées de fourrages récoltés, les vaches n’ingèrent pas suffisamment sur des temps courts et font 2-4 gros repas par jour moins bien valorisés que la dizaine de repas qu’elles font en temps normal.
Des croissances limitées ont pu être observées sur les jeunes génisses laitières (< 18 mois). Il est important de suivre l’évolution pour ne pas les laisser 15 jours de trop dehors au détriment de leur gain de poids. Si le pâturage par les animaux ne permet pas de nettoyer les parcelles avant l’hiver et que la quantité de matières est importante, un broyage pourra être à envisager. Avec quelques journées sans pluie, des fauches ont été réalisées la semaine dernière.
Emilie TURMEAU
ELVUP
Romain TORQUET
Chambres d’agriculture de Normandie