Alimentation animale,
Prairie
Dernière mise à jour le 17 septembre 2024
Entre croissances inégales, sols fragilisés et qualité d'herbe moyenne, l'optimisation du pâturage reste un défi pour les éleveurs.
Une année unique pour la gestion de l’herbe
La croissance moyenne normande semble monter doucement mais sûrement pour atteindre 70 kg MS/ha/j la semaine passée.
Dans le détail, les croissances sont hétérogènes, allant de 26 à 142 kg MS/ha/j. Le pic de croissance n’est pas observé partout.
Les situations de pâturage sont également différentes sur la région. Des secteurs ont retrouvé un bon niveau de portance.
D’autres zones ont toujours des difficultés à exploiter correctement les prairies sans les abîmer. Quand ce n’est pas le passage d’averses orageuses très localisées où des précipitations importantes ont été reçues sur une durée très courte sur des sols avec une réserve utile déjà importante.
Des prairies ont été dégradées. Qualité d’herbe moyenne et pic de croissance qui se font encore attendre par endroit.
Le piétinement des prairies par les animaux ou les récoltes en conditions humides auront certainement un effet sur le rendement de l’année et des années à venir. Mais, le début d’année n’aura pas permis de l’éviter.
Il faut rester vigilant à l’évolution de la flore dans le temps puisque pâturins et agrostis devraient être favorisés par le tassement lié à l’année.
Ce début d’année aura l’avantage de montrer l’intérêt d’un aménagement de parcelles pour une durée limitée (1 jour à quelques jours plutôt qu’une semaine ou plus).
Avec l’humidité aux pieds, les prairies devraient repartir après les fauches de débrayage qui tardent, si les hauteurs de fauche ne sont pas trop rases. On peut espérer le même constat après les fauches pour foin. Attention cependant au séchage pour du foin puisque la matière au sol a tendance à pourrir avec les pluies, compliquant le séchage des plantes.
Cette humidité aux pieds permettra également aux prairies de supporter un éventuel réchauffement des températures et de faire perdurer la pousse de l’herbe en ce début d’été lorsque pour d’autres années, la pousse s’arrête à la mi-juin ou début juillet.
Romain TORQUET
Chambres d’agriculture de Normandie