Agriculture biologique,
Biodiversité
Dernière mise à jour le 11 mars 2025
Le 4 mars dernier, avait lieu à Angers le 7e grand débat bio organisé par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, avec pour thème central cette année : la biodiversité. Conférences, ateliers et témoignages ont ponctué cette journée.
La biodiversité agricole est complexe. Selon Lola SEREE (CA pays de la Loire), elle comprend 3 composantes :
La biodiversité agricole ne se raisonne pas à la parcelle mais à l’échelle du territoire.
La biodiversité agricole comprend d’autre part la biodiversité contrôlée (liée aux races et espèces que l’agriculteur décide de travailler), la biodiversité choisie composée de la biodiversité extra-agricole (souvent neutre sur la production) et la biodiversité para-agricole.
La biodiversité para-agricole, ou fonctionnelle, impacte la production : négativement avec les ravageurs, ou positivement sur :
Depuis 1970, WWF estime que la biodiversité des espèces sauvages a diminué de 69 %. L’abondance des oiseaux communs aurait baissé de 25 % en 40 ans (en France et en Europe). La biomasse d’insectes volants aurait quant à elle baissé de 75 % en 30 ans !
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cet effondrement de la biodiversité, avec des parts +/- conséquentes :
A l’échelle mondiale, lorsque l’on compare AB et agriculture conventionnelle, on constate qu’il y a :
dans les systèmes bio (abondance)
dans les systèmes bio (richesse)
C’est dans les systèmes céréaliers que l’on constate le plus d’écart en faveur de l’AB, en particulier sur la diversité des plantes, mais aussi au sein des oiseaux, arthropodes…
Néanmoins, le labour utilisé en AB défavorise la biodiversité : il faudrait pouvoir les espacer ou s’en passer, avec toutes les contraintes que cela peut représenter.
Les éléments semi-naturels hébergent près de 50 % des espèces, que l’on soit dans les systèmes bio, ou non. La mosaïque paysagère (présence d’infrastructures agro-écologiques en nombre et bien réparties tels que les haies, bosquets, mares, murets…) joue un rôle positif sur la biodiversité. Il y a une interaction forte entre pratiques agricoles et paysage et il semblerait que les milieux complexes intermédiaires aient l’impact le plus favorable sur la biodiversité (présence de différents milieux fermés/ouverts sur un même territoire, avec des pratiques AB et non AB…).
On ne sait pas estimer la rentabilité de la biodiversité. Mais on sait que pour la favoriser, on peut agir sur la diversification et la complexification des milieux (favoriser les infrastructures agroécologiques, mettre en place de l’agroforesterie par exemple) et des pratiques (diversifier l’assolement en intégrant plus de cultures, en associant les espèces, en intégrant des inter-cultures, en réduisant les labours, les phyto…) et combiner des leviers pour que cela fonctionne mieux.
Pour en savoir plus sur les actions mises en place par des producteurs des Pays de la Loire et au-delà, pour favoriser la biodiversité, vous pouvez consultez ces sites :
Réseau ARBRE Paysans de nature Agriculture et pollinisateurs