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Dernière mise à jour le 20 février 2025
A plus de 5,50 euros en février, le prix de la viande rouge n’a jamais été aussi élevé. Depuis début janvier, il vole de record en record ! Mi-février, il est déjà 7 % plus élevé qu’en 2024.
La dynamique haussière des prix observée au début 2025 touche d’abord les jeunes bovins mâles (taurillons) dont les cotations flambent à travers toute l’Europe. Parallèlement, les prix des vaches suivent également cette tendance, dépassant désormais leurs niveaux historiques.
Les conditions sanitaires actuelles sont particulièrement préoccupantes. Les épidémies de MHE (Maladie hémorragique épizootique) et de FCO (Fièvre catarrhale ovine) affectent directement la fertilité des vaches, et augmentent les réformes. Cette situation contribue à un recul notable du cheptel de vaches en 2025.
L'Idele prévoit un recul des abattages de bovins en 2025, en particulier des vaches de réforme. Cette tendance française, combinée à une stagnation de l’engraissement des jeunes mâles, devrait continuer à soutenir la hausse des prix observée.
Les veaux de race laitière, qui bénéficient traditionnellement d’une conjoncture difficile à l’automne, ont connu une véritable embellie à la fin de 2024. Habituellement bas en cette période, les prix ont retrouvé une trajectoire haussière inédite pour cette saison, en raison d’une bonne conjoncture sur le marché des viandes. Au début de 2025, les prix continuent de progresser rapidement, atteignant des niveaux que l’on n’avait pas connu depuis plusieurs années !
En 2024, le prix moyen de la viande bovine a enregistré une légère hausse de 1% par rapport à l'année précédente. La production est restée stable, tandis que la consommation française de viande rouge a marqué un léger recul d’environ 2%. La France est restée à l'écart du mouvement de reprise générale en Europe de la production de viande (+4% en moyenne).
Au 31 décembre 2024, le cheptel bovin normand a diminué de 2,2% par rapport à l’année précédente, poursuivant la tendance de baisse des effectifs. Cette réduction s’est traduite par une diminution de 2,5% des vaches laitières, de 2,3% des vaches allaitantes et de 0,2% des mâles âgés de 12 à 18 mois. Le cheptel bovin normand s’élevait à 1,927 million de têtes à la fin de l'année 2024.
Sur l’ensemble de l’année 2024, les ventes vers la boucherie des éleveurs de Normandie sont en hausse de 1,8 %. Dans le détail : + 4,5 % en Jeunes Bovins, +3,9 % en VL, + 3,7 % en Bœufs, + 1,9 % en Génisses, + 0,8 % en VA et – 7,4 % en Veau de boucherie.
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