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Dernière mise à jour le 25 novembre 2024
A 5,22 euros le kilo, le prix moyen de la viande bovine se maintient à un niveau élevé depuis le début de 2024, proche des valeurs observées de 2022 et 2023. Toutefois, il fléchit en octobre sous la pression de la baisse des prix des vaches.
En France, la diminution de la production bovine amorcée en 2022 se poursuit en 2024, avec un recul de 1 % des abattages entre janvier et juillet. Cette tendance masque cependant des dynamiques contrastées entre les mâles et les femelles. La décapitalisation du troupeau de vaches s’est interrompue, entraînant une baisse des abattages de réforme, tant pour les vaches laitières (-2 %) que pour les allaitantes (-5 %), tandis que les sorties de bovins mâles, notamment de taurillons, progressent de 5 %.
Cette situation en France diffère de celle observée dans l’ensemble de l’Union européenne, où la production bovine totale augmente à nouveau depuis le début de l’année (+4 % au premier trimestre).
La baisse des sorties de vaches contribue au maintien des prix, en particulier pour les races à viande, dont le prix dépasse celui de l’année précédente. En revanche, le prix des vaches laitières subit une baisse saisonnière dès octobre, au moment des sorties d’herbages.
Au cours des neuf premiers mois de 2024, les ventes à la boucherie des éleveurs normands ont augmenté de 0,8 %. Après une baisse des abattages en début d’année, l’été a marqué un retournement de tendance, avec une progression notable.
Dans le détail : les abattages de vaches laitières ont augmenté de 3,2 %, ceux des génisses de 1 %, des jeunes bovins de 3,1 %, et des bœufs de 3,4 %. En revanche, les abattages de vaches allaitantes sont restés quasiment stables (-0,3 %), tandis que ceux des veaux de boucherie ont chuté de 8,8 %.
Le cheptel bovin total en Normandie continue de diminuer, avec un recul de 1,8 % en un an, à fin septembre.
La consommation de viande bovine par les Français a reculé de 3 % entre janvier et juillet, avec une baisse un peu moins marquée en août (-1 %). Face aux prix élevés, les consommateurs privilégient d’autres types de viandes. La baisse de consommation est moins prononcée dans les restaurants.
Les veaux de race laitière ont bénéficié d’une hausse des prix au printemps et en été, avant de subir une forte chute en automne, période marquée par un grand nombre de vêlages. Malgré ce recul, les prix restent toutefois supérieurs aux niveaux historiquement bas des années passées.
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