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Dernière mise à jour le 25 novembre 2024
Après avoir atteint un sommet de 2,13 euros en juillet, le prix du porc a progressivement reculé pour passer sous les 2 euros dès le 15 août. Depuis la rentrée, les attentes de stabilisation ont été déçues : la glissade des prix se poursuit. Depuis le début de l’année, le prix moyen s’établit à 1,93 euro le kilo, soit 13 % de moins qu’en 2023 (2,22 euros), mais encore 20 % de plus qu’en 2022 (1,62 euro).
Avec la rentrée scolaire, les opérateurs espéraient un redressement de la demande européenne qui stabiliserait les prix. Cela ne se confirme pas, et la tendance baissière se poursuit sur les différents marchés européens.
Après un recul historique de 7 % en 2023, la production de porc en Europe repart à la hausse, avec une augmentation de 2 % sur les six premiers mois de l’année.
L’élevage porcin français suit cette tendance, avec quelques mois de décalage : depuis la rentrée, les abattages progressent d’une année sur l’autre, ce qui n’avait pas été observé depuis plusieurs années.
Cette reprise de la production devrait maintenir la pression sur les prix, et l’IFIP anticipe une poursuite de la baisse dans les mois à venir sur le marché européen.
En dix ans, la production porcine européenne a chuté de 6 %. Le cheptel français a reculé de 12 %, une baisse modérée comparée aux 25 % de recul en Allemagne. L’Espagne, en revanche, affiche une croissance impressionnante de 33 %, devenant ainsi le leader européen.
Les exportations vers les pays tiers de l’UE ont encore diminué début 2024, notamment vers la Chine, qui réduit constamment ses achats de viande porcine européenne. Cette baisse met à mal le Danemark, principal fournisseur de la Chine, où le prix payé aux éleveurs reste bien inférieur à celui des autres pays voisins.
La consommation de porc des Français a reculé de 4 % en 2023. Sur les premiers mois de 2024, les achats sont mieux orientés, malgré la hausse des prix des produits porcins qui se poursuit à l’étal.
Du côté des élevages, la baisse significative des coûts d’alimentation depuis début 2023 a permis une hausse des marges, qui ont fortement progressé de mars à juillet.
Toutefois, en raison de la récente hausse des prix des matières premières, le coût des aliments pour engraissement calculé par l’IFIP a augmenté en septembre, entraînant une légère baisse des marges en septembre et octobre.
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