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Dernière mise à jour le 24 février 2025
Début février 2025, le prix du lait payé par les laiteries au producteur normand, toutes qualités confondues, se situe légèrement au-dessus de son niveau de 2023, autour de 500 euros pour 1000 litres en novembre. Il devrait rester stable tout l’hiver à ce niveau élevé. Le prix du beurre se stabilise à 7 400 € par tonne et le prix de la poudre de lait écrémé est assez stable sur les 6 derniers mois un peu au-dessus de son niveau moyen des 10 dernières années, soit 2 546 € par tonne.
Les prix aux producteurs en Normandie affichent une hausse depuis le mois d’aout 2024 pour atteindre 508 €/1000 litres en novembre 2024, au-dessus de son niveau d’aout 2023 : + 5,8 %. (Prix réels source enquête mensuelle laitière). Il devrait selon nos estimations se stabiliser au-dessus de 500 € en janvier et février 2025 légèrement au-dessus du niveau record de 2023.
La collecte en Normandie rejoint la dynamique de la collecte nationale avec une hausse cumulée de 1,5 % sur les 11 premiers mois de 2024 par rapport à la même période 2023, conformant ainsi sa place de deuxième région laiterie. Cette situation est due à un fort rattrapage des quatre derniers mois avec une progression de plus de 3 % en Normandie contre 1,8 % en France. Si on compare les onze premiers mois de 2024 avec 2022, la Normandie affiche une hausse de plus de 1 % de sa collecte, contre une baisse de 1 % en France ; la Normandie ayant longtemps été une des seules régions à voir sa production croitre. La collecte européenne progresse elle aussi de 1% sur les 11 mois de 2024.
Baisse des coûts de production. L’indice national des coûts de production laitière (IPAMPA lait) est en baisse depuis le mois de novembre 2022. En novembre 2024, la moyenne mobile des 12 derniers mois est en baisse de 4,1 % sur un an. Ceci s’explique par le reflux des coûts de l’aliment, des engrais et du carburant. Sur 12 mois, la marge lait moyenne nationale dépasse de 59 % la marge moyenne de la période 2007-2019 (indice 100), signe d’une bonne rentabilité.
Fin janvier, les prix européens de la poudre de lait écrémé (2 546 €/t) se situent à leurs niveaux de 2023 avec une certaine stabilité. Ils sont inférieurs à 2022 mais au-dessus de la moyenne 2019-2021 (2 300 €/t).
Le prix du beurre se stabilise à niveau de prix record encore jamais atteint à 7 400 €/t, au-dessus du précédent record de 2022 à 7 200 €/t. Il se situe largement au-dessus de la moyenne 2019-2021 (3 800 €/t). Ces évolutions améliorent la valorisation du mix beurre-poudre.
Cette tendance semble se maintenir si on observe les échanges internationaux et les tendances de production dans les grands bassins exportateurs.
En France, les volumes de produits laitiers vendus en magasins sont en hausse (+0,8 %) en total équivalent lait sur les 12 derniers mois (source Circana) et au-dessus du niveau d’avant la crise sanitaire du Covid. Les achats en volume ces 12 derniers mois sont orientés à la hausse à l’exception du lait liquide (-2,3 %), en recul structurel depuis plusieurs années et le beurre qui est stable : +1,3 % pour les desserts lactés, + 1,8 % pour le fromage et +2,1 % pour la crème. Sur un an, les prix au consommateur des produits laitiers et œufs baissent de 0,7 % en décembre tandis que l’ensemble des produits alimentaires affiche une stabilité. (Source Insee).
La collecte de lait et le nombre d’élevages en agriculture biologique sont en baisse depuis le mois de mars 2023 : le recul sera proche de 4% en 2024.Les produits laitiers biologiques sont moins consommés par les ménages. A ce stade, les ventes de produits laitiers bio se sont fortement rétractées depuis début 2021, de 30 % pour les desserts laitiers et jusqu’à 40 % pour les fromages, en quatre an. (Sources Cniel / CIRCANA). Le début de stabilisation observé depuis juillet semble se confirmer sur la consommation de toutes les familles de produits laitiers biologiques à l’exception du lait liquide.
Ce recul des achats de produits bio a été observé dans toute l’Europe au cours de l’année 2024.
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