La rotation des cultures est une technique qui permet le maintien ou l’amélioration de la fertilité des sols. Elle est un atout pour l’augmentation des rendements et la réduction d’usage de phytosanitaires.
La rotation contribue à rompre :
La rotation, c’est la clé de voûte de la réussite d’un système de cultures avec :
97 expériences ont été recensées et enquêtées en Normandie, Bretagne, Pays de la Loire et Occitanie. Elles mettent en lumière les atouts et les faiblesses de la pratique du point de vue des agriculteurs.
[+] Selon les agriculteurs enquêtés, une rotation, lorsqu’elle est bien menée permet de réduire son temps de travail et ses intrants tout en assurant
[-] Toutefois, revisiter sa rotation demande des compétences techniques, une charge de travail plus importante et l’implantation de cultures à faible valeur ajoutée.
► En savoir + [video] Rotation objectif 4/1000 : les résultats épisode 1 par la Chambre d'agriculture de l'Ariège.
Une rotation bien construite permet :
Il est nécessaire de
Cela consiste à enchaîner les cultures et couverts de façon optimale en conservant une diversité biologique (espèces, variétés), une diversité saisonnière (cultures d’hiver et de printemps), une diversité de morphologie (port aérien, système racinaire...).
Pour cela, il faut se donner les moyens d’adapter cette rotation sur le terrain : réfléchir à la rentabilité de l’ensemble de la rotation et non plus de la marge brute de la culture ; réfléchir aux successions et imputer au précédent les impacts positifs ou négatifs (exemple : azote produit par un précédent légumineuse, salissement du précédent, rémanence phytototoxique…).
La majorité de ces attentes s’oriente complètement dans le sens d’une agriculture de conservation des sols.
Depuis 4 ans, je teste l’introduction du tournesol, du maïs grain, du sorgho grains et du sarrasin. Le maïs et le sorgho sont très dépendants du climat. Le tournesol me donne plus satisfaction pour le moment avec la possibilité de le remplacer par du sarrasin en cas de problème.
Le but est de rajouter une culture ayant un cycle différent pour faciliter le désherbage des graminées, pour augmenter la diversité de la vie du sol via l’introduction d’espèces végétales différentes. Cela permet également un bon développement pendant l’automne du couvert. J’effectue un apport de matière organique qui est plus facile à positionner sur cette période.
Thierry Alexandre - Agriculteur en ACS dans l’Eure
> Fiche trajectoire
A. ROBIDEL (27)
De la luzerne en tête de rotation, la possibilité de sur-semer du méteil pour refaire du stock, cet éleveur a adapté sa rotation à ses besoins pour refaire du stock fourrager et nettoyer ses parcelles.
Thématiques : Luzerne, sur-semis, stock fourrager.
C. D’ALLIERES (72)
Une nouvelle rotation en introduisant de nouvelles espèces (couverts permanents, légumineuses ou cultures annuelles), c’est le choix de cet agriculteur pour casser le cycles des bioagresseurs.
Thématiques : Rotation longue et diversifiée.
Le point de départ est le choix des cultures et des intercultures : les cultures en fonction de la valorisation (alimentation animale ou prix de vente, alternance de cultures d’hiver et d’été, …) et les intercultures en fonction de leur destruction pour assurer de bonnes conditions à la levée de culture suivante.
Par exemple, si on veut plusieurs cultures d’été irriguées, et des couverts pâturés, il faut envisager de semer le couvert dans la culture d’été pour avoir de la biomasse au début du printemps et assurer de bonnes conditions de semis de la culture d’été.
Attention dans ce cas aux rémanences de désherbants utilisés dans la culture d’été. Les couverts végétaux sont la porte d’entrée pour démarrer l’AC et envisager alors une diminution du travail du sol qui passe souvent par une étape intermédiaire de fissuration verticale.
Le colza associé à des légumineuses pérennes ou des couverts d’été enchaînés avec des couverts d’hiver sont des pratiques qui permettent d’allonger la durée de couverture du sol à la base de l’AC.
Témoignage de la conseillère Occitanie
Aude PELLETIER