Observatoire de la croissance de l'herbe

Une mise à l’herbe en deux temps
La mise à l’herbe des 90 vaches normandes de la ferme expérimentale s’est faite le 28 février cette année, mais elles sont ensuite restées une vingtaine de jours à nouveau en bâtiment compte-tenu de la faible portance des sols.
Depuis le 20 mars, elles pâturent jour et nuit et disposent de 24 hectares de pâturage accessibles répartis en 24 paddocks. Nous ressemons 1 à 3 paddocks/an avec un mélange à base de RGA, fétuque élevée, fléole et trèfles (violet, blanc et hybride).
Les vaches sont actuellement complétées à l’auge avec du maïs ensilage (5 kg de MS), de l’ensilage d’herbe (2,6 kg MS) et du tourteau de colza (1,5 kg).
La production laitière est d’environ 22 kg de lait/VL/jour à 43,6 de TB et 36,2 de TP au début du mois. Nous avons à ce jour réalisé 2 ensilages d’herbe : le 19 avril (10,2 ha) et le 4 mai (29,4 ha), silos destinés aux vaches. Nous rentrons dans les parcelles actuellement avec une hauteur aux alentours de 9 cm.
La dynamique de pousse en mars et avril était inférieure aux moyennes de référence du secteur (-5 à 10 kg MS/ha/jour). Début mai nous retrouvons des valeurs autour de 90 kg MS/ha/jour.
Le pâturage hivernal, une opportunité à saisir
La rentrée en bâtiment s’est faite assez tôt en 2022 (15 novembre), notamment parce que nos chemins d’accès étaient peu praticables du fait des travaux en cours autour de la nouvelle stabulation des vaches.
Néanmoins, nous pratiquons depuis plusieurs hivers le pâturage hivernal pour nos bœufs notamment.
En début d’hiver, ils permettent de nettoyer les fins de parcelles des vaches laitières. Avec des derniers hivers plutôt favorables, les animaux font des croissances correctes à cette période et permettent des économies de paillage et de fourrages.
En pâturage tournant, la pratique est plus favorable si des abris et des accès à l’eau et au râtelier sont facilement accessibles. Que ce soit en pâturage tournant ou non, la repousse printanière n’a pas été affectée négativement par le pâturage hivernal.
Les parcelles en prairie temporaire ont cependant été davantage marquées par le piétinement que celles en prairie naturelle. Nous poursuivrons la pratique l’hiver prochain.
Flore LEPELTIER - Ferme expérimentale La Blanche Maison