Réduction du travail du sol en bio : partout en Normandie des agriculteurs avancent sur la thématique

Ce projet regroupe des agriculteurs bio du Grand Ouest autour de la réduction du travail du sol, avec pour certains agriculteurs l’ABC (AB de Conservation) stricte sans labour comme objectif ultime. Des agriculteurs bio normands ont intégré le projet pour s’approprier le non-labour occasionnel en bio, ou la réduction du nombre de passages d’outils. En amont de ces objectifs de réduction de la perturbation du sol, de la consommation de fioul ou du temps de travail, beaucoup d’importance a été accordée à la démarche pour parvenir à l’amélioration des itinéraires technique. Les conseillers des Chambres d’agriculture ont accompagné les groupes vers des objectifs quantifiables, en cohérence avec les contraintes du sol et des agriculteurs.

Des premières rencontres organisées au printemps

Début 2024, une trentaine de producteurs originaires de toute la Normandie ont manifesté leur intérêt pour rejoindre le projet et se sont réunis pour une première journée d’échanges (journée démultipliée sur trois sites : 61, 27/76, 14/50), avec des profils diversifiés d’agriculteurs pour échanger autour de motivations telles que la substitution du labour, le couvert semi-permanant… Ils sont nombreux à avoir des itinéraires plus classiques et sont là pour les perfectionner, sans se focaliser sur le labour qui pour eux a plus d’avantages que d’inconvénients.

Dans tous les cas, une forte convergence s’est établie autour du couvert d’interculture réussi, qu’il soit court, long voire relai, combiné à la gestion des vivaces. Chacun est persuadé que les espèces et modes d’implantation peuvent être améliorés, cela afin de satisfaire ses propres objectifs (concurrencer des adventices, améliorer la fertilité physique du sol…).

Vous pouvez encore rejoindre un groupe « moins labourer, moins travailler le sol en bio »

Suite aux réunions de lancement, une première journée terrain a eu lieu en avril. Le projet se poursuivra pendant 3 ans afin d’identifier les situations attendues idéales et que chacun fasse évoluer ses pratiques. En parallèle, des tests en bandes vont être menés dès ce printemps, afin de trouver les conduites de couvert satisfaisantes, des méthodes pour améliorer la dégradation des prairies sans labour… Les producteurs auront intérêt à adapter leurs propres itinéraires : dans cette démarche, ni l’itinéraire ni l’outil parfait existe, les sols et autres contraintes vont orienter les essais dans différents contextes normands.

Vous souhaitez rejoindre les groupes locaux sur la thématique « moins labourer, moins travailler le sol en bio », contactez le conseiller bio de votre chambre d’agriculture de Normandie.