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Du semis au demi : le malt normand

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Bière

12 juillet 2018

Les fabricants de bières artisanales revendiquent souvent un lien fort au territoire, mais, si quelques fermes brasseries parviennent tant bien que mal à faire malter leur orge, la plupart des brasseurs sont contraints de se fournir en malt non normand auprès de deux ou trois malteries leaders du secteur « craft beer », pas toujours adaptées aux petits volumes.

Une enquête auprès des brasseurs a permis de constater une dynamique forte de ce jeune secteur, ainsi que l’intérêt avéré pour un approvisionnement régional. Parallèlement, un porteur de projet a intégré le groupe de travail avec l’objectif de créer la première malterie artisanale normande. Le maltage demeurait jusque-là le chaînon manquant de la filière brassicole régionale. L’intervention de ce nouvel interlocuteur a permis d’accélérer la structuration de la filière de manière significative.

La Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie a réuni à plusieurs reprises le futur malteur avec des agriculteurs et brasseurs pour poser ensemble les briques d’une filière orge-malt-bière pérenne en Normandie. 

Aujourd’hui la société Normandie Malt est créée et la malterie devrait voir le jour en fin d’année 2018 à côté de Bayeux. Ce nouvel outil sera dimensionné et équipé pour traiter de petits volumes d’orge et proposera une large gamme couvrant tous les besoins des brasseurs : du malt Pilsen pour la blonde légère aux malts torréfiés des stouts les plus sombres.

D’une capacité annuelle de 300T de malt à plein régime, l’entreprise pourra malter de l’orge issue d’agriculture conventionnelle ou biologique. Sur ce dernier point, les Chambres d’agriculture de Normandie et l’Association Bio Normandie vont travailler en partenariat pour identifier des producteurs susceptibles de fournir la malterie.