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Sur-semis de trèfle ou de prairies et colza bio : quelques clés de réussite !

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La journée « Cultures & Fourrages » organisée le 13 juin par la Chambre d’agriculture des Pays de Loire a permis à 70 producteurs et conseillers d’aborder plusieurs techniques bio, dont le sur-semis de trèfle ou de prairies dans des céréales d’automne, et l’implantation du colza bio.

Sur-semer du trèfle blanc nain dans une céréale d’hiver : la recette !

  • Préférer le semis de trèfle blanc nain aux trèfles annuels qui grimpent trop dans la culture (dans le cas de trèfles grimpants, il est possible de faucher-andainer la céréale avant récolte)
  • Semer le trèfle de fin février à mi-mars, à la volée : la céréale ne doit pas être trop développée pour pouvoir laisser passer la lumière (les céréales binées sont en ce sens très favorables au sur-semis de trèfles)
  • À la récolte, le trèfle blanc nain fait 25 à 30 cm de haut
  • Plus le trèfle fait de la biomasse, plus il rapporte de l’azote au système : 2,5 TMS/ha permet de restituer 100 uN dont 50 % sont restitués à la culture suivante (compter 20 uN/TMS restituées la 1re année)

La prairie implantée sous couvert de méteil, à l’automne : une réussite quelle que soit la date d’ensilage

  • À la ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou (49), les prairies sont semées en automne, sous méteil : le méteil est semé à 2-3 cm de profondeur, puis la prairie est sur-semée en surface, avant roulage
  • 3 types de méteils ont été testés :
    •  Le « protéagineux » : 40 gr/m² de pois protéagineux, 15 de pois fourrager, 15 de vesce, 10 de féverole et 40 d’avoine
    •  Le « céréalier » : 250 gr/m² de triticale, 15 de pois fourrager et 15 de vesce
    •  Le « mixte » : 125 gr/m² de triticale, 15 de pois fourrager, 15 de vesce et 20 de féverole
  • Prairie sur-semée dans le méteil : 10 kg/ha de fétuque élevée, 8 de RGA, 3 de TB, 3 de TH, 3 de lotier corniculé
  • 3 stades de récolte testés pour le méteil : à la floraison des protéagineux, à la floraison des céréales ou laiteux-pâteux des céréales
  • Bilan : quel que soient la composition et le stade de récolte des 3 méteils, la prairie est toujours bien implantée et ne présente pas d’écarts de rendement à l’automne suivant la récolte du méteil à La date de récolte peut donc être guidée par les valeurs du méteil souhaitées, cela ne conditionnera pas la réussite de la prairie.

Réussir son colza bio : quelques clés issues du projet SECOLBIO

  • Réussir l’implantation :
    • Semer tôt : 2e quinzaine d’août en Pays de Loire
    • Choisir une variété peu sensible au phoma et à l’élongation automnale
    • Objectif : 30-35 pieds/m² (semer 50 graines/m²) : la présence de nombreux pieds n’est pas synonyme d’un meilleur rendement, le colza « compense »
  • Associer une plante compagne gélive
    • Du fenugrec pour attirer les altises
    • Des légumineuses (féverole, lentille…) qui vont restituer de l’azote après leur gelée
  • Fertiliser à l’implantation
    • Le colza doit faire 1,5 kg/m² de biomasse en entrée hiver pour être bien selon Terres Inovia
    • 60 % de la fertilisation apportés à l’automne, à la levée
    • 40 % de la fertilisation apportés au printemps, lors du redémarrage du colza (généralement sous forme de bouchons)
  • Tromper les ravageurs
    • Les altises : elles ne sont pas gênantes si le colza a plus de 4 feuilles
    • Les méligèthes pollinisent les fleurs mais piquent les boutons qui meurent ensuite -> Mélanger un colza plus précoce type Alicia permet d’attirer les méligèthes sur ce colza et de préserver la culture de colza principale.
  • Assurer ses débouchés avant de se lancer
    • Côté rendement, un colza bio fait en moyenne 20 q/ha
    • Comme toute culture, il est préférable de contractualiser pour assurer le débouché de sa culture

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