La monotraite

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La monotraite consiste à supprimer une des deux traites quotidiennes.

Pourquoi choisir cette solution ?

Se libérer de l’astreinte d’une traite

Elle permet ainsi d’être disponible le soir par exemple pour la famille, de souffler pendant un temps donné.

Se faire remplacer plus facilement

Etant moins dépendante d’un horaire fixé, la monotraite peut être réalisée par quelqu’un qui a déjà fait une première traite le matin.

Faire face aux pointes de travail

Le temps dégagé peut permettre de mieux absorber une période de pointe pour les travaux de plaine ou sur un autre atelier.

Gérer le quota en fin de campagne

La baisse de production générée par le passage en monotraite peut permettre de gérer une prévision de dépassement de quota, tout en conservant les effectifs d’animaux pour la campagne suivante.

Faire pâturer des parcelles plus éloignées

En trayant une fois par jour, ceci est plus facilement envisageable.

► A télécharger : La monotraite

L’essentiel à savoir

Anticiper le passage en monotraite

Comme elle entraîne une baisse de la production de 25 à 30 %, il faut prévoir les effectifs animaux nécessaires à la réalisation du quota avant de la mettre en œuvre.

Etre attentif à l’hygiène

Le risque de mammite étant accru en monotraite, il est préférable d’avoir un taux cellulaire moyen inférieur à 200 000 cellules/ml avant de démarrer. Par la suite, il faut aussi être vigilent sur l’entretien des litières en stabulation, l’état des mamelles et l’hygiène de traite.

Ajuster l’alimentation

Il convient de réduire les apports de concentrés pour rester cohérent avec la baisse de production.

Le retour à 2 traites

La reprise des deux traites quotidiennes permet généralement de revenir à un niveau de production quasiment équivalent.

Combien ça coûte ?

La baisse de production entraîne inévitablement une diminution de la paie de lait. Elle est partiellement compensée par l’augmentation des taux. L’élévation du taux cellulaire peut entraîner la perte de primes liées à la qualité du lait.

Prévoir une perte d’environ 700 € pour 200 000 litres et pour 2 mois de monotraite.

L'expérience de Philippe et Mireille Lamy-Cadiou

Philippe Lamy : « C’est face à la prévision de dépassement de notre quota que nous avons tenté l’expérience de la monotraite en mars 2002. »

Mireille Cadiou : « Une étude récente montrait que c’était réalisable. Notre niveau cellulaire était bon et la plupart de nos vaches étaient en fin de lactation. Alors, nous nous sommes lancés, sans tenir compte des a priori négatifs de notre entourage. »

PL : « La première année, nous avons arrêté de traire le soir pendant trois semaines. Nous avons arrêté de distribuer le concentré de production deux jours avant le passage en monotraite. Les deux premiers jours ont été difficiles, car on voyait que les vaches perdaient du lait et qu’elles n’étaient pas bien. »

MC : « Finalement, après 3-4 jours, les animaux ont pris le rythme et se sont adaptés. »

PL : « Nous avons vu la production diminuer de 25 à 30 % et les taux augmenter de 5 points environ. Pour limiter les risques de mammites, nous curons la stabulation avant de lancer la monotraite. Mais notre taux cellulaire a quand même doublé et nous avons perdu la prime qualité. »

MC : « Le temps de traite est allongé de 15-20 minutes environ pour 30 vaches. Nous avons apprécié de ne plus avoir l’astreinte du soir. Cela nous permet d’avoir un rythme moins soutenu pendant cette période, d’organiser quelques sorties le soir, et de se lever un peu plus tard le matin. »

PL : « Lorsque nous sommes repassés à deux traites, le troupeau a rapidement retrouvé ses performances antérieures : volume, taux et cellules. »

MC : « Dorénavant, nous organisons notre production laitière pour nous garantir une période de monotraite pouvant aller jusqu’à trois mois et demi. »

PL : « Il est plus facile d’accéder au remplacement avec une traite par jour. Le salarié peut faire une première traite le matin avant de venir chez nous. Le coût du remplacement est réduit. »

MC : « Pour la première fois cette année, nous sommes partis dix jours en vacances ! »

L'exploitation agricole

Philippe et Mireille Lamy-Cadiou
Éleveurs à Bourneville (27)

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