L'organisation du pâturage

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Organiser son pâturage pour rationaliser le travail tout en obtenant de bonnes performances.

Pourquoi choisir cette solution ?

Gagner du temps et limiter les efforts

Organiser son pâturage permet de limiter les temps de déplacement pour aller chercher les vaches, transporter l’eau ou encore éviter de déplacer quotidiennement des clôtures. Avec des chemins de qualité, les mamelles sont plus propres et la traite est facilitée.

Valoriser l’herbe

Il devient facile de valoriser l’herbe, ce qui en améliore sa qualité.

► A télécharger : L'organisation du pâturage

L’essentiel à savoir

Prévoir des parcelles de taille adaptée

Par exemple en pâturage seul au printemps pour des laitières : 3 ou 4 jours maximum par parcelle en pâturage tournant et pas plus de 20 ares par vache en full-grass.

Avoir des chemins stabilisés et surélevés

Pour bien évacuer l’eau.

Les points d’eau

Prévoir une distribution d’eau permanente dans chaque parcelle. Proscrire la tonne à eau. Aménager les points d’eau sur des emplacements sains et à l’écart des zones de piétinement, en particulier les accès de parcelles.

Les clôtures

Utiliser les différents modes de clôture pour faciliter les circulations (animaux, hommes, engins), en cloisonnant suffisamment pour adapter la taille des parcelles. Dans le cas de réseau électrique penser aux points de coupure pour limiter les pas.

Les apports d’engrais

Ils peuvent être réalisés sur toutes les parcelles en même temps.

Combien ça coûte ?

Clôture : prévoir 2 à 2,5 € du mètre linéaire en fixe et 0,25 € en électrique et 100 à 200 € pour le poste de clôture.

Chemins : prévoir 5 à 15 € du mètre carré

Abreuvement : abreuvoir de 1000 L environ 250 €, mise en réseau facilement réalisable soi-même.

L'expérience de Patrick Outrebon

« A l’installation de mon frère nous avons réfléchi à l’organisation du pâturage. Aujourd’hui nos 75 vaches laitières pâturent sur 25 ha de prairies situées autour du corps de ferme.

Les vaches sont mises à l’herbe fin février sur des parcelles de 7 ha et on diminue progressivement leurs surfaces jusqu’à 2 ha en pleine pousse. Les vaches ne passent alors pas plus de deux jours à la même place. Il faut accepter le « yo-yo » du volume de lait dans le tank mais on arrive à l’atténuer en tamponnant avec les parcelles de nuit. En plus, avec des parcelles plus petites, c’est beaucoup moins contraignant d’aller chercher les vaches au moment de la traite. Les parcelles les plus proches servent pour la nuit.

Un chemin central permet d’accéder à toutes les parcelles sans passer par une autre. Les groupes de parcelles sont clôturés en barbelés. De nouvelles barrières ont été créées et on a aussi repositionné certaines parcelles par rapport à des haies existantes pour qu’elles aient un minimum de 50 à 100 m d’ombre.

Les séparations intermédiaires sont faites en clôtures électriques que l’on peut facilement déplacer ou ouvrir quand on fait les passages d’azote partout en même temps. Des poignées permettent aussi de couper le courant sur une partie du circuit sans retourner au bâtiment fermer l’alimentation générale. Les points d’eau ont été placés de manière à ce que les vaches ne parcourent pas plus de 300 m pour aller boire.

Enfin, 80 % des prairies ont été rénovées en association ray-grass anglais -trèfle blanc, ce qui nous permet de faire seulement deux passages d’azote par saison.

Aujourd’hui la valorisation des 25 ha d’herbe par le pâturage n’est pas une contrainte. Cela demande technicité et observation avec un travail bien réparti sur l’année. Le silo est fermé d’avril à fin août. Economiquement, on s’y retrouve puisque le coût alimentaire est très bas. »

L'exploitation agricole

Patrick Outrebon
Éleveur à Campneuseville (76)

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