Episode 1

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Ça vit dans le GAEC - Episode 1/10 – Des avantages sous conditions

En septembre 2014, vous avez eu l’occasion de faire la connaissance de Bruno, agriculteur au cœur du Bocage Normand. Le personnage de Bruno est fictif mais son témoignage s’inspire de faits réels rencontrés dans les sociétés agricoles. Dans cette nouvelle série, Bruno vous propose d’évoquer les avantages à travailler en société et les conditions à respecter pour pouvoir en bénéficier.

« Bonjour à tous ! Je suis content de vous retrouver pour une nouvelle série de confidences sur mon métier. Comme je le disais en vous quittant il y a 2 ans, ma vie d’agriculteur a été faite de hauts et de bas. Mais sincèrement, malgré toutes les difficultés que j’ai rencontrées, je pense que les hauts l’ont nettement emporté sur les bas. Et d’avoir été en GAEC y est certainement pour beaucoup. »

Le témoignage de Bruno, agriculteur imaginaire, résume bien le ressenti de la plupart des agriculteurs en société. Quels avantages apporte un GAEC et sous quelles conditions ?
Bruno propose de nous faire partager son expérience. 

Un bilan positif

Pour moi, l’heure de la retraite approche, c’est le moment de réaliser un bilan de ma vie professionnelle.
Mon travail n’a pas été facile tous les jours : une présence quasi quotidienne sur l’exploitation, des journées à rallonge, sans arrêt des petits soucis et ponctuellement de gros problèmes, des engagements financiers pesants et une pression administrative de plus en plus contraignante.
Mais d’un autre côté, je retire d’énormes satisfactions.
J’ai fait un métier que j’adore, j’ai été mon propre patron, monté des tas de projets et, point essentiel pour moi, j’ai assuré la pérennité de l’exploitation avec l’installation librement choisie de ma fille.
Travailler avec d’autres est exigeant mais je ne regrette pas d’avoir mené ma carrière d’agriculteur dans un cadre collectif.

Les plus de la société

Etre en société a été un plus. Avec mes trois associés successifs, Jacqueline ma mère, Michel mon frère et Aurélie ma fille, nous avons eu un seul outil de travail à mettre en place.
La transmission de l’exploitation entre générations s’est réalisée de manière progressive.
Nous avons su tirer profit de nos complémentarités et de nos expériences respectives pour être mieux organisés et plus efficaces. Nous avons pu échanger sur nos joies, nos déceptions, nos craintes et nos projets.
Etre à plusieurs a apporté de la sécurité à l’exploitation et nous a permis d’être davantage armés face aux imprévus de la vie.
Et, « cerise sur le gâteau », avec mes associés, nous nous somme accordés, alternativement, des moments de temps libres, temps libres que j’apprécie de plus en plus.

Je vous propose de revenir sur ces éléments, ainsi que sur les pièges à éviter  dans les semaines qui viennent.

A bientôt !


Mon histoire

Mon histoire est banale. J’exploite en GAEC une ferme de polyculture-élevage située dans le département de la Manche au cœur du Bocage normand.

Une ferme familiale

Au temps de mes parents, la ferme avait 15 vaches laitières, une stabulation entravée, des prairies et quelques hectares de culture. Le travail quotidien était très manuel. Tout jeune, je me souviens des bidons de lait que l’on déposait tous les matins au bout du chemin et des balles de foin ou de paille qu’il fallait manipuler à la fourche.
Mon père, Daniel est revenu sur la ferme à 14 ans après son certificat d’étude. Il aurait aimé être menuisier mais mes grands-parents ne lui ont pas demandé son avis : la ferme avait besoin de bras. 
Mon père s’est marié, et ma mère, Jacqueline n’a pas eu plus de choix : le travail sur l’exploitation l’attendait. »

Un retour avec mon frère

« Avec mon frère, Michel nous avons suivi des études agricoles. Mon frère désirait revenir rapidement sur l’exploitation familiale. Son BTA obtenu et son service militaire effectué, il s’est associé avec mes parents dans le cadre d’un GAEC père-mère-fils.
De mon côté, j’ai souhaité travailler à l’extérieur durant quelques années. Mais mon ambition a toujours été de m’installer. J’ai profité du départ à la retraite de mon père pour le remplacer au sein du GAEC familial.
 » 

Ma fille a pris le relais

« Après le retrait de ma mère je suis resté avec mon frère. Ensemble nous avons développé l’exploitation familiale. Nous avons réalisé d’importants investissements en matériels et en bâtiments.
Au bout de 20 ans de travail, nos routes se sont séparées. Ma fille, Aurélie l’a remplacé au sein de la société. Depuis 15 ans, je travaille avec cette dernière dans le cadre d’un GAEC père-fille.
 »

Une deuxième série

Cette série de témoignages de Bruno est la seconde sur le thème de la « vie en société ». Dans la première série, intitulée « Ça Coince dans le GAEC », Bruno vous a relaté les difficultés relationnelles qu’il a rencontrées au sein de son GAEC et comment il les a surmontées. Cette première série est consultable sur les sites internet des Chambres d’agriculture des départements normands.


Repenser son organisation du travail

Vous êtes surchargé, vous avez besoin de temps pour gérer vos priorités et construire de meilleures relations avec vos associés et salariés ?

Depuis 5 ans, les Chambres d’agriculture de Normandie accompagnent les chefs d’exploitation avec des méthodes reconnues qui prennent en compte les attentes et le fonctionnement de chacun. 

A la clé : la mise en place d’un plan d’action concret.

Contact :
Céline Marochin
celine.marochin@remove-this.normandie.chambagri.fr


 

Série d'articles réalisée avec la participation financière du Conseil Départemental de la Manche et du CasDAR

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