Episode 5

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Ça vit dans le GAEC

Depuis plusieurs semaines, Bruno, agriculteur dans le département de la Manche, nous fait part de son expérience de vie en société.
Le personnage de Bruno est fictif mais son témoignage s’inspire de faits réels rencontrés quotidiennement dans les sociétés agricoles.
Dans cet épisode, Bruno aborde la question des absences du GAEC.

Episode 5/10 – S'absenter l'esprit tranquille

« Jeune exploitant je ne voyais pas l’utilité de prendre des congés. Pour moi, seul le travail et l’exploitation comptaient. Mon frère Michel, associé avec moi au sein du GAEC, partageait la même analyse. Mon épouse, Marie-Christine, institutrice, ne l’entendait pas ainsi. »

La situation de  Bruno, associé imaginaire, se rencontre fréquemment dans le monde agricole. Pour Bruno et son épouse, les choses furent longues à se mettre en place.

Des jours subis 

Peu après mon mariage, après bien des discussions, j’ai fini par concéder, à mon épouse, 3 jours de vacances.
Nous avions pris l’habitude de louer un gîte rural en Vendée. Mais j’avais beaucoup de mal à quitter l’exploitation.
J’avais l’impression que sans moi cette dernière ne pouvait plus tourner. Sur mon lieu de vacances, je téléphonais à mon associé  deux fois par jour pour prendre des nouvelles de la ferme.
A chaque appel, j’avais peur qu’une catastrophe ne soit arrivée. Je revenais sur l’exploitation plus tendu que je ne l’étais au départ. 

Une demande de mon épouse

Lors du retrait du GAEC de mon frère et de l’installation de ma fille Aurélie, mon épouse a trouvé rapidement un allié en la personne de ma nouvelle associée.
Lors de l’élaboration de notre règlement intérieur, Aurélie a souhaité intégrer 10 jours de congés par an. Dans un premier temps, je lui ai indiqué que c’était impossible vu le travail sur l’exploitation.
Pour lui faire plaisir, j’ai fini par accepter, en pensant que jamais je ne les prendrais. Mais elle m’a imposé de m’y tenir. 

Des jours appréciés

Je te laisse les clefs de l'exploitationDepuis j’y ai pris goût et je ne pourrais plus me passer de mes jours de coupure.
Chaque année, avec mon épouse, nous partons une semaine en janvier et quelques jours début juillet.
J’ai confiance en ma fille. Je suis sûr qu’elle saura gérer toutes les situations.
Et si un événement grave survenait, je sais qu’elle m’avertirait.
Je continue de téléphoner à Aurélie mais plus pour faire part de mes impressions de vacances que pour savoir la façon dont tourne l’exploitation.

Se vider la tête

Partant l’esprit tranquille et détendu, en vacances je me vide complètement la tête. Je pense à autre chose.
Lors de mon retour sur l’exploitation, je suis remotivé. Je vois les choses d’un œil neuf.
A force d’être quotidiennement dans son travail on est dans la routine et on ne perçoit plus les choses à améliorer.
Je reviendrais sur cette importance de l’ouverture dans un prochain épisode.

Travailler en confiance…

Avec le recul, je me rends compte que je n’avais pas confiance dans mon frère.
J’avais toujours la crainte que le travail soit mal fait et j’avais  tendance à repasser derrière lui. Et mon frère procédait de la même manière avec moi.
Le doute s’était installé entre nous. La confiance ne se décrète pas, elle se gagne petit à petit. Mais attention elle peut également se perdre, et souvent plus vite qu’elle ne se gagne.
Arriver à se faire confiance entre associés est un point essentiel pour assurer le bon fonctionnement d’une société.

… et être organisé

Une absence de plusieurs jours est contraignante pour celui qui assure la permanence.
Je le vérifie à chaque fois qu’Aurélie prend ses congés, avec l’obligation de faire seul les tâches réalisées habituellement à deux.
Les premiers temps j’avais l’impression de survoler les choses.
Avec ma fille, nous avons mis en place une organisation permettant, à celui qui reste, de réaliser le travail le plus efficacement possible.
Ainsi, il nous arrive de faire appel, ponctuellement, au service de remplacement.
Cette organisation spécifique des absences concerne également les week-ends pour lesquels nous ajoutons une règle supplémentaire : tout est préparé le vendredi afin d’être plus efficace le samedi et le dimanche. 

 

Avantage de la société : se libérer en toute quiétude… 

La mise en société permet de se libérer avec une permanence assurée par celui qui reste. Les occasions sont nombreuses : week-end, congés, obligations professionnelles ponctuelles, impératifs d’ordre privé. De nos jours, ces contraintes sont fréquentes avec des conjoints qui, de plus en plus, travaillent à l’extérieur et sont soumis à des obligations d’horaires.

… à condition d’avoir une rigueur organisationnelle 

S’absenter l’esprit tranquille nécessite de caler au préalable les éléments organisationnels : répartition des tâches, définition des plages de travail, gestion des absences. Pour ce faire, l’instauration de temps d’échange et la mise en place d’outils de transmission de consignes sont indispensables.

 

Se faire remplacer

 

Vous souhaitez partir en vacances, en formation ?
Vous devez vous arrêter pour cause de maladie, d’accident ?

Anticipez vos absences et sécurisez votre activité en adhérant au service de remplacement.

A tout moment, un agent de remplacement pourra intervenir sur votre exploitation et assurer le travail.
Facile d’utilisation (pas de démarches administratives pour l’exploitant) et accessible grâce à plusieurs aides ou crédits d’impôt, il s’adresse à tous les agriculteurs quelles que soient leurs productions.

 

Contact :

Céline Marochin
celine.marochin@remove-this.servicederemplacement.fr


 

Série d'articles réalisée avec la participation financière du Conseil Départemental de la Manche et du CasDAR

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