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Air et fertilisation azotée

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Mécanismes de la pollution de l’air par les particules secondaires

Les épisodes de pollution de l’air sont notamment dus aux émissions de particules de sources variées. 

Certains polluants gazeux émis dans l’atmosphère (les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2), l’ammoniac (NH3), les composés organiques volatils (COV)) se combinent et produisent des particules fines appelées particules secondaires.

Les épandages d’engrais azotés et d’effluents d’élevage entraînent la formation de particules secondaires.

Ces particules, de faible grosseur, peuvent se propager loin des sources d’émission. Elles sont particulièrement dangereuses pour la santé.

Améliorer la qualité de l’air nécessite de réduire les émissions de polluants dans tous les secteurs d’activité.

Bonnes pratiques pour gérer la fertilisation azotée

L’ammoniac est un polluant atmosphérique néfaste pour la santé humaine et l’environnement. Il provient essentiellement :

  • Des rejets organiques de l’élevage.
  • De la transformation d’engrais azotés épandus sur les cultures. 
  • De l’industrie lors de la fabrication des engrais minéraux. 

En Normandie en 2019 (Atmo Normandie), 97 % de ces émissions étaient issues du secteur agricole, dont 42 % issus de l’élevage via les postes bâtiments, stockage et épandage des déjections.

L’ammoniac est un gaz irritant pour le système respiratoire, la peau et les yeux. Il génère également des particules en cause lors des pics de pollution. 
La volatilisation de l’ammoniac est difficile à quantifier. Elle dépend de nombreux facteurs parfois difficilement maîtrisables comme le pH du sol ou son taux d’humidité.

Des marges de progrès existent pour la réduire lors des épandages d’engrais  :

  1. Eviter d’épandre par temps chaud et sec ou par période de vent fort.
  2. Favoriser l’assimilation de l’azote par la plante pour limiter les pertes : 
    • Réalisation d’un bilan azoté et de reliquats en sortie d’hiver pour déterminer la quantité d’azote à apporter en fonction du rendement souhaité et éviter ainsi la sur-fertilisation, 
    • Fractionner les apports pour les positionner au plus près des besoins des plantes,
    • Retarder ou supprimer le premier apport lorsque les conditions le permettent (sol profond, variété peu précoce, enracinement et développement corrects en sortie d’hiver, reliquat azoté suffisamment important …),
    • Recourir à la fertilisation localisée pour mettre à disposition l’engrais directement auprès des racines.

      Certaines de ces pratiques sont déjà bien connues des exploitants agricoles. Ils les appliquent conformément aux programmes d’actions de la Directive Nitrates.
  3. Choisir un produit adapté. Les formes uréiques d’engrais minéraux présentent plus de risques d’émissions d’ammoniac. Il est préférable d’utiliser l’ammonitrate, forme la moins émettrice (INRA, 2015).
  4. Privilégier autant que possible un enfouissement rapide (dans les heures qui suivent). Pour les engrais liquides, plus l’azote ammoniacal reste en contact avec l’air libre, plus les pertes par volatilisation sont importantes.
  5. Adapter son mode d’épandage est aussi important pour les engrais minéraux liquides.
  6. Utiliser des outils de pilotage de la fertilisation pour minimiser les pertes environnementales, en ajustant les doses et les dates d’apports en fonction des besoins des plantes.


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