Vous êtes ici : Accueil > A proximité > Actualités locales > Soubresaut de prix pour les engrais azotés

Soubresaut de prix pour les engrais azotés

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page
conjoncture prix engrais azote 2022

Après une grande envolée d’un an et demi, démultipliée par le conflit en Ukraine, et une baisse moins marquée, le prix des engrais azotés connait depuis septembre 2023 une période relativement plus stable.

Il a toutefois connu ces dernières semaines des variations contraires.

Début juin, à 340 euros par tonne sortie usine, le prix de l’ammonitrate 33,5 % est en recul de 3 % par rapport à l’an passé. Il reste toutefois 45 % plus élevé qu’avant la flambée de 2021.

 

 

Prix de l’ammonitrate (33,5% N)

Depuis septembre 2023, les cours de la solution azotée et de l’ammonitrate suivaient une tendance en recul, avec un marché au ralenti, qui incitait les fabricants à baisser leurs offres. La remontée soudaine du prix de l’urée en début d’année n’a pas entrainé dans son sillage ceux de l’ammonitrate et de la solution azotée, qui sont restés en recul.

Sursauts récents dans les prix des engrais

Depuis le début de l’année, en France comme en Europe, le malaise agricole n’a pas fait de l’approvisionnement en engrais azotés la priorité des agriculteurs. Les prix ont donc continué à diminuer régulièrement.

En cette fin de campagne, avec la remontée en flèche des prix du blé, le prix de l’urée, qui avait décroché au vu des disponibilités, est reparti à la hausse. Même si les prix de l’azote diffèrent selon leur forme, l’ammonitrate s’oriente aussi à la hausse. En solutions azotées, à la suite d’un début de mois peu actif, les prix se redressent à la mi-mai, les fournisseurs exerçant une forte tension sur les disponibilités.

Les prix actuels restant dans la fourchette haute des prix des quinze dernières années, la trésorerie des exploitations entre en compte dans les décisions d’achat désormais. Dans un contexte où 70 % des engrais azotés consommés en France sont importés (pour moitié depuis l’Union Européenne), les aspects logistiques sont également importants pour garantir les disponibilités aux meilleurs prix.

Des éléments laissent présager la poursuite de la baisse du prix des engrais, mais les tensions géopolitiques, notamment du côté du Moyen-Orient restent à surveiller. De même, les potentielles répercussions des décisions européennes vis-à-vis de la Russie, peuvent influer, les engrais russes représentent encore 22 % des importations européennes. Les trois années passées ont montré que dans un sens comme dans l’autre, on sait dorénavant que de fortes évolutions de prix sont possibles.

Côté engrais phosphatés, le marché reste également peu actif, avec des prix plutôt stables jusqu’ici, avant une chute du prix du super phosphate triple (SPT) la semaine passée. Quant à la potasse, son cours poursuit une lente glissade depuis deux ans, mais reste supérieur au prix d’avant flambée.

 

 

Service Économie, Veille & Prospective
Direction Innovation Recherche Développement

 

> Lire les autres marchés agricoles

 

Logo CASDAR