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Diversification des assolements

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Des filières locales durables

Le développement de nouvelles cultures requiert une réflexion croisée entre les opérateurs économiques et agronomes.

Le projet Diversification des assolements invite les agriculteurs et partenaires de filières (coopératives, négociants, instituts techniques, transformateurs) à développer des synergies pour identifier, tester et développer de nouvelles productions agricoles. 

  • 450 k€ de budget prévisionnel, financé à 50% par l’Agence de l’Eau.
  • 1 équipe pluri-disciplinaire mobilisée au sein de la Chambre d’agriculture et de l’Institut Régionale de la Qualité Agro Alimentaire : Filière, agronomie, communication.
  • 3 ans pour résoudre une équation complexe : depuis l’accessibilité à la semence, jusqu’au produit fini, satisfaire et coordonner les maillons de la filière pour développer de nouvelles activités.

4 axes

  • Identifier de nouveaux marchés (filières sans gluten, oméga3, protéines végétales, traçabilité…) en mobilisant les agriculteurs, collecteurs et industriels …. Plus de 50 entreprises sont consultées. Outre le sarrasin et le Pois Chiche, sur lesquels les travaux sont déjà avancés, deux entreprises ont d’ors-et-déjà soumis des projets de développement de nouvelles cultures pour le secteur de la cosmétique. 
  • Etudier la faisabilité technique, économique et organisationnelle et mesurer l’intérêt agronomique et environnemental de l’insertion de nouvelles cultures dans la rotation.
  • Proposer l’ingénierie nécessaire au déploiement des filières : optimiser la conduite agronomique, conseiller, animer la formalisation de filière, investir dans du matériel pour les filières.
  • Faire savoir (auprès des IAA, de la restauration, du grand public…)

Une réponse à des enjeux multiples : 

  • Agronomiques et environnementaux : permettre la rotation des cultures, développer de nouvelles cultures et ainsi réduire l’usage de produits phytosanitaires.
  • Economiques : consolider le revenu des exploitations.
  • Sociétaux : développer des filières locales.

Des agriculteurs expérimentateurs

Sur le Pois chiche, le sarrasin, le quinoa et les plantes aromatiques… 

20 partenaires intéressés

Collecteurs négoces, ensacheurs (Beuzelin, Lepicard, Capseine, Biocer,) / Transformateurs et industries agroalimentaires (EARL du clos de la Mare, Biscuiterie de l’Abbaye, Galette d’Alençon, Moulin d’Auguste) / Lycée agricole E.de Chambray / Centres de transfert (Nov&ateh, Agro-hall)/ Syndicats d’eau (Syndicat Intercommunal d’Adduction en Eau de la Vallée de l’Eure, Syndicat de l’Eau et de l’assainissement de la Paquetterie, Communauté de Commune du Pays de Conches, Eau de Paris et Syndicat d’Eau et d’assainissement de Verneuil Est, Syndicat d’Eau potable et d’Assainissement du Sud de l’Eure).


Une volonté des élus de la Chambre d’agriculture

Bien qu’incité par des aides de la PAC, la diversité des assolements reste limitée, les questions agronomiques (ex : problématique aphanomyces ou anthracnose) et économiques (prix / logistique/ débouchés) n’étant pas suffisamment sécurisées.

Ce constat a conduit les élus à rencontrer les organismes stockeurs locaux. Objectif : identifier des cultures d’intérêt et construire des synergies pour les développer localement. Une stratégie qui avait déjà porté ces fruits lors de la mise en place, sous l’impulsion de la Chambre d’agriculture, des filières « colza érucique » et « huiles essentielles ».

Gilles Lievens,Président de la Chambre d’agriculture de l’Eure :

« Pour être développées les cultures devront répondre qualitativement et quantitativement à la demande, apporter de réelles plus-values économiques et agronomiques sur les exploitations, et disposer d’une organisation logistique suffisante (séchage, stockage, transport…). Nous sentons un intérêt sur le terrain et nous ne doutons pas que si de nouvelles perspectives se dégagent, leurs développements pourront être rapides. Les adhérents des GDA sont invités à suivre les travaux au travers des vitrines démonstratives ou de groupes de travail. »

 


Une filière sarrasin en Normandie

Plus de 70% du sarrasin consommé en France étant importé, pourquoi ne pas relocaliser la production ?

Le programme diversification des assolements propose des tests agronomiques (précocité des variétés et adaptabilité au pédoclimat) et organoleptiques (appréciation du goût, texture, odeur... et aptitude à la transformation en crêperie) et étudie les conditions organisationnelles et économiques de développement d’une filière normande.

Objectif : du champ à l’assiette, permettre l’engagement et la satisfaction de tous les acteurs de la filière (producteurs, meuniers, restaurateurs, industriels).


Bourrache et onagre

De nouvelles plantes pour nos assolements ?

Les huiles de bourrache et d’onagre, obtenues par pression à froid des graines, sont riches Oméga 6 et réputées pour leurs bienfaits pour la peau, les ongles ou encore les cheveux. Elles sont ainsi utilisées en cosmétique, pharmacologie et compléments alimentaires.

Aujourd’hui, ces huiles sont principalement importées (notamment de Chine).
Le projet s’attache à étudier la faisabilité d’une relocalisation de la production (pédoclimat, matériel nécessaire, rendement accessible) sur la base d’études bibliographiques et d’essais.

En 2017, la bourrache et l’onagre ont été implantées sur de petites surfaces pour mieux connaître leur développement.


Mélisse et Camomille

Des plantes aromatiques et médicinales testées en 2017

La mélisse et la camomille peuvent être distillées pour obtenir de l’huile essentielle. Elles sont connues pour leurs vertus médicinales (troubles du sommeil, problèmes digestifs par exemple).
On les trouve également sous forme de feuilles qui peuvent être utilisées pour faire des tisanes ou aromatiser des plats.

Pour répondre à la demande d’un opérateur local, le projet s’attache à étudier la faisabilité dans l’Eure (pédoclimat, matériel nécessaire, rendement accessible et économie) sur la base d’étude bibliographique et d’essais.
En 2017, mélisse et camomille sont testées sur des placettes de 1000 m² à 5000 m².


Pois chiche

Un début encourageant en Normandie

La majorité du pois chiche consommé en France est importé. Pourtant : 

  • Sa capacité d’adaptation sur des sols de limon peu épais,
  • Sa résistance aux manques d’eau,
  • Son appartenance à la famille des légumineuses,
  • Son positionnement en culture de printemps,
  • L’absence d’insectes ravageurs ou encore de sensibilité à Aphanomyces,

sont autant d’éléments qui encouragent agronomiquement son implantation.

Le développement de la culture favorisera une diminution des IFT sur la culture et dans la rotation.

Après un test encourageant en petite placette en 2015, les 30 ha de pois chiche implanté en 2016 par les adhérents des GDA ont confirmés sa résilience par rapport aux aléas climatiques : humidité du printemps, sécheresse de l’été. Les rendements et la qualité observés ont été à la hauteur des attentes. 

Ces résultats encourageants permettent aux Ets Beuzelin de proposer d’ors et déjà un déploiement prudent de la filière.
Près de 200 hectares ont ainsi été implantés. La disponibilité en semences et la lisibilité du marché ne permettant pas pour le moment de proposer davantage d’emblavement.
Avec l’implication des agriculteurs-expérimentateurs, la chambre d’agriculture a poursuivi les essais en 2017 afin d’affiner l’itinéraire technique (variété, stratégie fongicide et désherbage, densité de semis, nutrition azotée).
Les résultats observés sur ces surfaces contribuent à mieux apprécier les conditions de déploiement ultérieur de la filière.


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