Vous êtes ici : Accueil > Conseils et services > Produire (Thématiques) > Élevage > Équins > Alimentation des équins

Alimentation des équins

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

L’alimentation, l'un des postes clés

Les producteurs et utilisateurs de la filière équine doivent impérativement maîtriser les facteurs d’ordre technique et économique pour produire un cheval performant et sain, dans des conditions respectueuses du bien-être animal et de l’environnement. Ceci est à replacer dans un contexte de compétitivité accrue, quel que soit le type de chevaux produits : courses, sports ou loisirs.

L’alimentation est l’un des postes clés pour répondre à ces enjeux.

Comme chez les autres espèces de rente, l’alimentation peut être raisonnée rationnellement chez le cheval pendant son cycle d’élevage, tout en tenant compte des particularités de l’espèce équine, puis au cours de son cycle d’utilisation puisque le cheval est destiné au travail.

Le rationnement consiste, d’une part, à choisir des aliments et à en calculer les quantités nécessaires pour apporter aux animaux tous les éléments nutritifs dont ils ont besoin.

Il permet aussi de réaliser, à moindre coût, les performances attendues tout en préservant leur santé.

Le calcul des rations nécessite de connaître

  1. Les besoins nutritionnels des animaux et les apports alimentaires correspondants recommandés en énergie, protéines, minéraux, oligoéléments et vitamines. À titre d’exemple il est possible de choisir les apports alimentaires des jeunes chevaux pour réaliser une croissance élevée ou modérée selon les objectifs de production : compétition ou loisirs.
     
  2. Les conditions d’utilisation des aliments, c'est-à-dire les aliments que le cheval peut consommer sans risque et en quantité appropriée tant au plan nutritionnel que physiologique ou comportemental. À titre d’exemple il a été clairement établi qu’il est aussi possible d’alimenter le cheval avec des ensilages d’herbe ou de maïs, des fourrages enrubannés, lorsque les conditions de récolte et de conservation puis d’utilisation sont respectées, contrairement à ce que l’on entend ou que l’on lit encore trop souvent. Et de façon plus générale, le cheval est bien un herbivore consommateur de fourrages, non seulement conservés, mais aussi de fourrages pâturés. Il a également été défini les conditions d’utilisation du pâturage (chargement, nombre de cycles, temps de séjour par parcelle...).
     
  3. La valeur nutritionnelle des aliments caractérisée par les valeurs énergétique et azotée, leurs teneurs en minéraux et oligo-éléments. Ces valeurs ont été mesurées chez le cheval. À titre d’exemple, il est possible de connaître ces valeurs pour un fourrage donné, en lisant les tables dès lors que l’utilisateur connaît la nature du fourrage (graminées ou légumineuses, prairies naturelles ou temporaires), la date (ou au moins la période) et les conditions de récolte (avec ou sans pluie).
     
  4. Le prix des aliments exprimé par rapport au poids (et non par rapport au volume pour les concentrés) ou mieux encore, par rapport à ses valeurs énergétique et azotée exprimées respectivement en Unité Fourragère Cheval par kg (UFC/kg) et Matières Azotées Digestibles Cheval par Kg (MADC/kg). Tous ces éléments et références sont aujourd’hui bien établis et regroupés dans l’ouvrage de l’INRA "Nutrition et alimentation des chevaux".

Pâturage mixte équin-bovin

Exploitations en pâturage mixte

Quelle complémentarité au pâturage ? 

Découvrez l'expérience du Haras d'Omméel (61) et du Haras du Vivier (50)

Une formule qui gagne

Intérêts du pâturage mixte

  • Optimiser les surfaces en exploitant au maximum la production d’herbe.
  • Maîtriser la flore en optimisant le comportement alimentaire du cheval et du ruminant.

Comportements complémentaires

    ChevalBovin
    Préférence herbe jeune et courte, sélectif, surtout des Graminées comme Fétude, RGIPréférence herbe haute > 5 à 15 cm (appréhension de l’herbe par la langue), RGA et trèfle
    Concentration des crottins sur les zones de refusRépartition des bouses sur l’ensemble de la parcelle
    Le sur pâturage entraîne :
    • Un appauvrissement du sol et du pied de la graminée
    • Une modification de la composition botanique (développement du trèfle et des adventices)
    • L’apparition de poussière support du Rhodococcus, infection parasitaire
    Pas de sur pâturage
    Le cheval mange à proximité des bouses, leur zone de refusLes bovins pâturent les refus des chevaux, indifféremment de la localisation des crottins

    Effectif de bovins avec des chevaux

    Variable suivant les exigences des animaux.

    Exemple : 3 chevaux pour 7 bovins pour un gain de poids optimal des 2 espèces (source Martin-Rossey et Trillaud-Gey, 2011)

    Facteur de réduction du parasitisme

    • Une solution supplémentaire dans une gestion raisonnée du pâturage.
    • Une conduite de pâturage bien menée c’est l’alternance fauche/pâturage + faire du pâturage tournant + faire pâturer au bon stade + fertiliser la prairie.
    • Les autres facteurs pour limiter la contamination : séparer les jeunes (non immunisés) des adultes ; identifier les forts excréteurs par coproscopie.
    • Le pâturage mixte permet de réduire le parasitisme à condition qu’il y ait déjà une faible infection par le Trichostrongylus Axeis (Cabaret 2011).


    Trichostrongylus Axeis : seul parasite commun avec la douve aux bovins équins, l’infection se traite bien, peu de résistances observées avec du benzimidazoles.

      Avantage de la mixité

      • Peu ou pas de broyage de refus.
      • Amélioration de la qualité de l’herbe après un déprimage réalisé par des bovins.
      • Maintien de la flore implantée.
      • A dire d’éleveurs, des chevaux apaisés par la présence des bovins.

      Préconisation de la mixité

      • Isoler les animaux complémentés.
      • Clôturer électriquement les parcelles.
      • Faite tourner les animaux sur des parcelles, 21 jours de temps de repos de l’herbe minimum.
      • Habituer les adultes entre eux avant l’intégration de jeunes poulains ou veaux.
      • Surveiller les jeunes mâles en groupe qui peuvent s’exciter avec les bovins.

      Alimentation :
      vive la simplicité !

      "Pourquoi faire si compliqué ? Étudier le rationnement du cheval de sport c’est plonger dans la complexité et on a parfois du mal à retrouver la logique du rationnement au milieu d’une telle diversité de formulations, de composants alimentaires. Cela tiendrait-il à l’animal ou est-il possible de faire plus simple tout engarantissant les performances et une maîtrise des charges ?"

      Témoignages d'éleveurs

      PUBLICATIONS

      • L’alimentation peut être raisonnée rationnellement chez le cheval comme chez les autres espèces de rente en tenant compte des particularités de l’espèce équine...

      Vous souhaitez en savoir plus ?

      En cas de besoin, de projet, contactez-nous. 

      Un conseiller à proximité peut vous aider.



      NOS CONSEILS & FORMATIONS

      Opti TVA pour les équins

      Adaptez vos tarifs dans le respect de la réglementation

      Conseil TVA pour les activités équestres d'enseignement et de pension

      Je découvre

      Projet bâtiment équin

      Un accompagnement sur mesure pour formaliser votre projet

      Réalisation des démarches administratives et du dossier de permis de construire

      Je découvre

      FORMATIONS

      Je construis un plan d'actions pour augmenter la rentabilité de mon activité

      Je connais mes droits et devoirs envers mes clients, cavaliers et propriétaires.

      Je me protège des risques juridiques liés à la vente d’équidés.

      Un autre regard sur vos chevaux avec l’éthologie